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Thomas Crow s'attache à expliquer ce qui fait de Warhol un précurseur et un quasi-parangon de l'artiste contemporain, en analysant dans le corpus original de son œuvre les invariants qui s'établissent entre ses diverses sources.
Nombre de commentateurs s'attachent à décoder dans l'œuvre d'Andy Warhol une prise de position à l'égard de chacune des vedettes de cinéma, des marques commerciales, des photos de journaux qui y figurent. Rares sont ceux cependant qui se sont demandé comment les choix de Warhol se répondent l'un l'autre, et quelle sorte de monde est en train de se constituer par le moyen de ces corrélations. Car le fait est que la manière invariable dont Warhol transforme ses sources les fait ressembler l'une à l'autre plutôt qu'elles ne ressemblent à toute autre personne ou tout autre objet particulier du monde.
Conférence prononcée le 22 mars 2010 au Grand Amphithéâtre de l'Université Lumière Lyon-II, dans le cadre du cycle « L'Amphi des arts » engagé en partenariat avec le Musée des Beaux-Arts de Lyon.
Thomas Crow (né en 1948) occupe la chaire Rosalie Solow d'histoire de l'art moderne à l'Institute of Fine Arts de l'Université de New York. Historien et critique d'art, contributing editor d'Artforum, il est notamment l'auteur de La peinture et son public à Paris au XVIIIe siècle (Macula, 2000), L'atelier de David, émulation, révolution (Gallimard, 1995), Modern art in the common culture (Yale, 1996), The rise of the sixties (The Everyman Art Library, 1996) et The intelligence of art (Univ. North Carolina Press, 1999). Il a récemment publié des articles sur Robert Smithson, Gordon Matta-Clark, Robert Rauschenberg, Ed Ruscha, Jasper Johns et les rapports entre Andy Warhol et Bob Dylan.