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Noviadi Angkasapura, frénétiquement, recouvre aux feutres, stylos billes et crayons, les papiers et bouts de carton d'emballage, pour les hanter de la magie des esprits, dans un monde chimérique aux traits bruts.
Noviadi Angkasapura est né en 1979 en Nouvelle-Guinée occidentale, partie indonésienne de l'île de Nouvelle-Guinée. Ses parents, originaires de Java, se sont établis ensemble dans cette région peu peuplée et ont eu deux fils. À l'âge de vingt-deux ans, Noviadi Angkasapura est visité par un esprit qui lui enjoint de dessiner, à travers une phrase contenant entre autres les concepts de « patience » et de « paix ». Pour l'auteur, la présence de cet esprit provoque une prise de conscience d'ordre moral et spirituel.
L'acte de dessiner représente à la fois une prière, une forme de méditation et le moyen de faire passer des messages venant de cet esprit. Dans cette équation, Angkasapura se considère donc comme un messager et n'a pas la prétention de comprendre et d'expliquer le contenu de ses œuvres. Celles-ci figurent des êtres étranges et inquiétants : animaux imaginaires et créatures anthropomorphes aux organes internes apparents. Inspirés de diverses traditions iconographiques indonésiennes et asiatiques – les marionnettes javanaises et le Râmâyana par exemple –, les personnages d'Angkasapura ne sont toutefois jamais directement tirés de ces sources et revêtent un caractère profondément original. Il travaille surtout au stylo-bille, à la mine de plomb et au crayon de couleur sur des papiers de petit format. Noviadi Angkasapura réside aujourd'hui à Jakarta et vit de son activité créatrice, ce qui lui permet d'entretenir sa famille.
On retrouve son travail dans la Collection de l'Art Brut de Lausanne, et il est représenté par plusieurs galeries internationales.