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Quatre textes sur le ciel de
Margaret Cavendish (1623-1673), aristocrate anglaise, écrivaine, philosophe et scientifique dont le salon accueillait Descartes, Hobbes et Gassendi, précurseure du féminisme et auteure de l'une des premières œuvres de science-fiction.
Margaret Cavendish est surtout connue pour avoir écrit le roman de proto-science-fiction The Blazing World (Le monde glorieux) dans lequel elle imagine un des premiers – si ce n'est le premier – mondes physiquement accessibles (par le Pôle Nord). Néanmoins, elle a amplement écrit à propos de la nature, les sciences et la philosophie, un œuvre moins connu et demeuré non traduit.
S'il est parfois utile de passer outre ses argumentations baroques, ces courts textes sélectionnés suffisent à saisir une part significative de la pensée et de la sensibilité de Margaret Cavendish.
Choisis parmi Observations upon Experimental Philosophy (Considérations sur la philosophie expérimentale), ces quatre textes, relatifs à sa perception du ciel et ce qui le compose, dévoile sa position anti-aristotélicienne. De plus, sa sensibilité, assimilable à une sorte de matérialisme, réalise une inclusion prévenante de l'humanité parmi les autres espèces – et les autres espèces et créatures parmi l'humanité. En effet, elle n'omet jamais de mentionner les autres animaux et les autres créatures quand elle parle des humains, à l'aide de son expression chaleureuse souvent répétée « l'humain et les créature semblables ». Mais ses préoccupations et sa générosité dépassent une attention spécial donnée au vivant, et embrassent les éléments et les corps du monde, qui évoluent de manière collective au sein de la nature étincelante « auto-mouvante » qu'elle envisage. Et par le biais de son écriture, les sciences et la philosophie cohabite avec intimité et intuition.