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Un essai de Guillaume Belhomme sur l'œuvre singulièrement moderne du peintre Eugène Carrière (1849-1906), accompagné d'une pièce du saxophoniste japonais Harutaka Mochizuki enregistrée à Shizuoka en 2021, inspirée par les tableaux du maître.
Peintre et lithographe, Eugène Carrière a, pour citer le Larousse, « surtout peint des maternités et des portraits, réduisant les couleurs à une sorte de camaïeu fluide de brun, d'où les formes essentielles se dégagent par contraste lumineux. » Devant l'une de ses toiles, Degas osa : « On a fumé dans la chambre des enfants. » C'était assez pour brouiller les cartes, au point de confondre bientôt les frontières de la France et du Japon.
Guillaume Belhomme (né en 1976 à Nantes) est écrivain, musicien et éditeur. Ancien collaborateur des Inrockuptibles, de Jazz Hot et de Mouvement, rédacteur en chef du site internet Le son du grisli (grisli.canalblog.com), il est notamment l'auteur des anthologies Jazz en 150 figures et Pop fin de siècle (éditions du Layeur) et de monographies consacrées à Eric Dolphy et Jackie McLean (éditions Lenka lente) ou encore My Bloody Valentine et PJ Harvey (éditions Densité).
Guillaume Belhomme dirige les éditions Lenka lente.
Harutaka Mochizuki (né en 1977) est un saxophoniste japonais. A son propos, Michel Henritzi écrit dans Micro Japon : « Harutaka Mochizuki joue comme un autiste sourd aux bruits des modes et du temps (...). Il joue comme nu, flottant dans la nuit électrique, l'alcool coulant dans la bouche de l'alto. »