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Tour à tour comparé à Joyce, Proust et Döblin, l'écrivain allemand Peter Kurzeck reste injustement méconnu. Partie intégrante de son projet autobiographique au long cours, tableau d'une jeunesse mouvementée, cet ouvrage restitue la magie séductrice du Francfort de la fin des années 1950, à travers une réflexion sur la force poétique du souvenir. Un été sans fin est initialement sorti en 2007 sous forme de livre-audio en allemand.
Allemagne, année 1958 : dans le quartier rouge qui s'étend aux abords de la gare de Francfort, le jeune Peter Kurzeck entame une aventure littéraire à laquelle il n'a toujours pas mis de point final. Tableau d'une entrée mouvementée dans la vie, Un été sans fin restitue la magie séductrice d'une grande ville dans l'Allemagne d'après-guerre à travers une réflexion sur la force poétique du souvenir. Car pour Peter Kurzeck, ce qui a été vécu reste pour toujours à portée de main. Au lieu d'assujettir ses récits à un mode de narration linéaire, l'écrivain préfère galvaniser le temps, les souvenirs et les images intérieures : suivre les méandres de l'existence, être à l'écoute des associations d'idées, rassembler des instantanés, s'attarder sur certains détails et restituer des ambiances. Régulièrement comparé à James Joyce pour la complexité de ses structures narratives, à Marcel Proust pour son fétichisme de la mémoire, à Alfred Döblin pour ses personnages de petits bourgeois, d'ouvriers et d'alcooliques citadins, Peter Kurzeck est certainement l'un des plus illustres – et injustement méconnus – représentants de la littérature allemande contemporaine.
« Kurzeck mêle la microscopie pénétrante d'Uwe Johnson à la jouissance d'écrire baroque de Günter Grass dans un courant narratif tout à fait inédit. »
Fritz J. Raddatz
Peter Kurzeck (1943-2013) était un écrivain allemand. Il a vécu entre Francfort et Uzès, dans le sud de la France. Lauréat de nombreux prix littéraires (Alfred-Döblin en 1991, Hans-Erich-Nossack en 2000, Georg-Christoph-Lichtenberg en 2008), il a profondément marqué la littératureallemande avec un projet unique en son genre, celui d'une chronique autobiographique et poétique en douze tomes.
Traduit de l'allemand par Cécile Wajsbrot (titre original : Ein Sommer, der bleibt. Peter Kurzeck erzählt das Dorf seiner Kindheit, Supposé Verlag, 2007).