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Cet ouvrage raconte l'histoire fascinante de Jack Goldstein et de quelques-uns de ses illustres camarades à CalArts (ceux-là même qui, après s'être installés à New York au début des années 1970, ont mené la transition qui a conduit de l'art conceptuel vers celui de la Pictures Generation, à partir des images filmiques et télévisuelles avec lesquelles ils avaient grandi, et qui durent dans le même temps se confronter avec un monde de l'art de plus en plus dévoré par le désir de gloire, de fortune et de succès) et dresse le portrait sans concession du monde de l'art de l'époque comme d'aujourd'hui.
Jack Goldstein & la CalArts Mafia retrace, sur le principe de l'histoire orale, la carrière et la vie de l'artiste américain d'origine canadienne Jack Goldstein, figure centrale de la Pictures Generation, qui marqua l'art contemporain américain de la fin des années 1970 et du début des années 1980. Dans cet ouvrage devenu culte aux États-Unis en une dizaine d'années, les acteurs majeurs de l'art contemporain comme John Baldessari, Robert Longo, Matt Mullican, Troy Brauntuch ou James Welling remontent le fil de leurs souvenirs en compagnie d'anciens condisciples de Goldstein à CalArts, la mythique école d'art californienne. Loin de l'aridité impersonnelle des manuels théoriques, leurs récits évoquent de manière vivante et sans concession les croisements qui s'opèrent entre « grande » histoire de l'art (telle qu'elle s'écrit en temps réel) et anecdotes intimes, dressant le portrait sans fard d'un artiste intransigeant et aussi celui d'une génération d'artistes en train de transformer profondément l'art de leur époque, aux prises avec un marché en pleine ébullition. En parallèle, émerge une scène californienne en train de se créer et un modèle d'enseignement artistique fondé à CalArts qui fera date et sera copié dans le monde entier.
Jack Goldstein (1945-2003) était un artiste américain d'origine canadienne. Il grandit à Los Angeles et poursuit des études d'art à Chouinard de 1966 à 1969 pour son BFA (licence d'arts plastiques) lors des dernières années d'existence de cette école, puis à CalArts dès son ouverture, où il suivra entre autres l'enseignement de John Baldessari et dont il sortira diplômé en 1972 (MFA, master d'arts plastiques). Sa pratique basée initialement sur la performance et la sculpture va évoluer vers les films et les enregistrements sonores, avant qu'il se concentre sur la peinture dès la fin des années 1970. Il déménage à New York en 1974, désireux de connaître le succès. Sa peinture figurative d'orientation post-conceptuelle et basée sur des photographies spectaculaires (orages, explosions cosmiques, bombardements, feux d'artifice) à l'apparence lisse et parfaite, souvent exécutée en compagnie d'assistants, connaît un grand succès au cours des années 1980, avant d'être progressivement oubliée. Miné par la dépression et par des problèmes de drogue, Goldstein retourne en Californie en 1991, pour vivre dans l'isolation et la pauvreté dans un mobil home sans eau courante ni électricité. Au tout début des années 2000, il est redécouvert lors d'expositions en Europe (notamment au Magasin de Grenoble en 2002), et trouve un emploi à temps partiel à ArtCenter College of Design, une école d'art renommée de Pasadena dans la banlieue de Los Angeles, où la majorité du corps enseignant est comme lui diplômée de Cal Arts. Il se suicide le 14 mars 2003, une dizaine de jours après la finalisation du livre Jack Goldstein et la CalArts Mafia.
Adepte des bains de mer, Richard Hertz cultive les agrumes, enseigne et écrit. Il a travaillé six ans durant au California Institute of Technology (CalTech) et a fait partie du corps enseignant du California Institute of the Arts (CalArts) pendant cinq ans. Il a dirigé pendant plus de vingt ans le programme des études supérieures d'ArtCenter College of Design de Pasadena, en Californie, où il a conçu et lancé les masters en médias numériques, cinéma, beaux-arts, graphisme et design industriel. En 2000, Hertz s'est lancé dans l'exploration de la vie des artistes et des marchands du monde de l'art à Los Angeles en transformant une série d'entretiens en récits à la première personne. Après Jack Goldstein et la CalArts Mafia, The Beat and the Buzz: Inside the L.A. Art World (Ojai, Minneola Press, 2009, non traduit) se compose de plus de trente récits qui enrichissent et clarifient tout à la fois la question du succès dans le monde de l'art et les moyens d'y parvenir. Hertz travaille actuellement à un troisième livre consacré aux artistes de Los Angeles et au développement de leur vie créative et personnelle.