fermeture & interruption des expéditions du 23 décembre au 3 janvier (les commandes passées dans l'intervalle seront traitées en priorité dès notre retour) – merci pour votre patience et bonne fin d'année !
Un projet d'ampleur mené avec vingt artistes et chercheurs internationaux autour de Fordlândia – ville construite à partir de 1928 par Henry Ford en Amazonie afin d'exploiter intensivement l'hévéa nécessaire à la fabrication des pneumatiques, devenu un petit village au milieu d'un patrimoine industriel au statut incertain –, interrogeant l'échec et les conséquences du projet moderne occidental et colonial du fordisme dans le contexte politique, économique et environnemental actuel.
1928. Henry Ford envoie des hommes et du matériel pour construire Fordlândia au bord du Rio Tapajós, au cœur de l'Amazonie brésilienne. Company Town et plantation intensive d'hévéas, la ville devait fournir le caoutchouc nécessaire à l'équipement des pneus des véhicules fabriqués dans les usines Ford du Michigan. Fordlândia était aussi un projet de « civilisation », qui regroupait usines, habitats, hôpital, écoles, construits sur un modèle américain. Mais ce fût une succession d'échecs et d'erreurs. L'eau, la terre, les champignons, les révoltes ont eu raison du fantasme fordien.
2018. Le collectif Suspended spaces organise une résidence sur un bateau qui navigue depuis Santarém jusqu'à Fordlândia. En collaboration avec Fotoativa, collectif brésilien de Belém, la résidence rassemble vingt artistes et chercheur.e.s qui séjournent sur place et travaillent avec les restes des usines, des machines et des maisons, des mémoires et des récits, des fantasmes et peut être quelques fantômes.
Fordlândia interroge la rencontre du fordisme, exemple emblématique du projet moderne occidental et colonial, et un territoire amazonien qui, hier comme aujourd'hui, porte et supporte des projections multiples, économiques et environnementales, anthropologiques et artistiques, touristiques et scientifiques. Que signifie Fordlândia aujourd'hui, dans un Brésil en état de crise politique et économique, sur une planète à l'équilibre écologique vacillant ?
Contributions artistiques de Alessia de Biase,
Susana de Sousa Dias,
Marcel Dinahet,
Camila Fialho,
Débora Flor,
Maïder Fortuné,
Fotoativa,
Véronique Isabelle,
Valérie Jouve,
Jan Kopp,
Bertrand Lamarche,
Daniel Lê,
Andre Parente,
Françoise Parfait,
Mireille Pic,
Alexandre Sequeira,
Stéphane Thidet,
Eric Valette,
Camille Varenne,
José Viana.
Suspended spaces est un collectif indépendant né en 2007 et basé à Paris, composé d'artistes et de chercheurs (Jan Kopp, Jacinto Lageira, Daniel Lê, Françoise Parfait et Eric Valette), épaulé par des centres de recherches universitaires. Convaincu de l'importance et de la légitimité du regard artistique sur le monde contemporain, le collectif travaille à partir de sites historiques délaissés par la modernité et dont le devenir a été empêché pour des raisons politiques, économiques, historiques.
Textes de Scott Joseph Allen,
Clarisse Alvarenga,
Anne-Laure Amilhat Szary,
Daniela Aparecida
Ferreira,
Stefanie Baumann,
Romain Bertrand,
Patrick Boucheron,
André Brasil,
Grégory Cormann,
Margareth Da Silva Pereira,
Alessia de Biase,
Susana de Sousa Dias,
Pierre Déléage,
Philippe Duboÿ,
Éric Fassin,
Naara Fontinele,
Greg Grandin,
Ima Célia Guimarães Vieira,
Jeremy Hamers,
Vinicius Honorato,
Caroline Ibos,
Valérie Jouve,
Jan Kopp,
Jacinto Lageira,
Daniel Lê,
Éric Lecerf,
Lise Lerichomme,
Luiz Magno Ribeiro,
Lúcia Monteiro,
Susana Mouzinho,
Françoise Parfait,
Bruna Rocha,
Stéphen Rostain,
Gilles A. Tiberghien,
Éric Valette,
Laurent Vidal.