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Plongé dans une psychose profonde en 1918, Aby Warburg sortit de sa folie grâce à une conférence qu'il donna sur le rite des serpents des Indiens Hopis. C'est au cœur de cette folie que le film tisse les liens entre les séquelles de la Grande Guerre et une possible guérison.
L'artiste Natacha Nisic se propose de retrouver les traces de la Première Guerre mondiale en croisant deux histoires, deux civilisations, mais aussi deux expériences intimes du temps et de la souffrance. La première est celle des Indiens d'Amérique du Nord, et plus particulièrement des Hopis, pour la plupart engagés volontaires, qui combattent de 1917 à 1918 sur les fronts de Picardie et de la Somme. La seconde est une archéologie de la souffrance au quotidien que relate le journal clinique tenu au sujet de l'historien de l'art allemand Aby Warburg, héritier d'une famille juive de banquiers, qui a troqué sa part d'héritage contre la possibilité de constituer une bibliothèque. Durant tous les mois où la guerre gronde, Warburg collecte des centaines, des milliers d'images et de textes en vue de comprendre l'articulation idéologique du conflit meurtrier. Il en perdra la tête.
Ce film est une symphonie à l'image d'Aby Warburg, un film-manifeste dans le fond comme dans la forme. Un livret l'accompagne avec deux textes, de Natacha Nisic et d'Annette Becker, historienne, spécialisée dans l'étude des violences de guerre.
Commande du ministère de la Culture, pilotée par le Centre national des arts plastiques, dans le cadre des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, ce film est inscrit sur les inventaires du Fonds national d'art contemporain.
Le DVD a reçu le label du Centenaire de la Première Guerre mondiale.
Natacha Nisic (née en 1967 en France) explore continuellement la relation invisible, voire magique, entre les images, les mots, l'interprétation, le symbole et le rituel. Son travail mêle les récits du passé et du présent, pour révéler les complexités de la relation entre ce qui est montré et ce qui est caché, le parlé et le non-dit. Ses images fixes et mouvantes fonctionnent comme des substrats de la mémoire, une mémoire déchirée entre sa valeur de preuve et sa perte. Natacha Nisic a exposé en France, au Japon, en Italie, en Allemagne, en Espagne, au Royaume-Uni, en Corée et en Argentine.