fermeture & interruption des expéditions du 23 décembre au 3 janvier (les commandes passées dans l'intervalle seront traitées en priorité dès notre retour) – merci pour votre patience et bonne fin d'année !
Première monographie du duo de cinéastes français.
Le livre est publié à l'occasion de la sortie du deuxième long métrage du duo, intitulé Eat the Night. L'expérimentation formelle caractérise le travail de Poggi & Vinel, qui utilisent les langages des jeux vidéo, des archives et de la réalisation de films pour hybrider les genres et rompre les conventions esthétiques, entretenant une ambiguïté quant au registre dans lequel le situer : film, partition musicale, jeu ou animation ?
Publié sous la direction de Béatrice Grenier, le livre constitue une sorte d'archive ou d'enregistrement du travail du duo, englobant la variété des médiums utilisés par Poggi & Vinel, et abordant la question globale de la mémoire telle qu'elle est explorée dans leur pratique. Trois essais d'Alenda Y. Chang, Béatrice Grenier et Ingrid Luquet-Gad proposent des analyses approfondies de la manière dont le travail du duo constitue une forme de préservation à travers l'utilisation et la réutilisation de l'imagerie des jeux vidéo. En identifiant des œuvres clés et des moments charnières, l'ouvrage commente leur positionnement particulier et ambigu, entre cinéma-vidéo et pratique-jeu, et contribue à expliquer pourquoi ce positionnement est déterminant vis-à-vis de l'art contemporain d'aujourd'hui. Dans un entretien avec Philippe Azoury, les réalisateurs réfléchissent au rôle de la construction d'une communauté à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de leurs films, en considérant spécifiquement la relation entre les personnages numériques et les personnages « réels », et l'importance du jeu dans la reconnaissance et la compréhension d'autres subjectivités.
Chaque film sélectionné pour le livre est transformé en essai photographique, remettant en question la nature de l'image – sa signification lorsqu'elle est en mouvement ou immobile. Relié en spirale, le livre est ponctué d'une infinité de couvertures potentielles : l'objet lui-même n'a ni début ni fin. On peut reprendre là où l'on s'est arrêté, ou entrer dans la narration à n'importe quel moment – une tentative formelle de transcender la nature du support séculaire.