Publication documentant la mise en scène de sa propre disparition par l'artiste américain David Horvitz, lors d'un événement dédié à
Bas Jan Ader en 2012 en Hollande. En conflit avec les curateurs, Horvitz décide de disparaître un mois avant le début de l'exposition, laissant derrière lui ses affaires et quittant les réseaux sociaux. Il reviendra le soir de clôture de l'exposition afin d'expliciter son geste.
David Horvitz (né en 1981) est un artiste américain basé à Los Angeles. Sa pratique artistique, qui oscille entre peinture, poésie et art conceptuel, joue des réseaux d'information, des langues, des lieux, du temps, de la nature et du corps, à travers un exercice poétique du quotidien.
Son œuvre vaste et nomade embrasse les formes de la photographie, de la sculpture, de l'installation, du livre d'artiste, de la performance, du mail art, du son ou encore des textes, à travers des supports variés tels l'objet imprimé, le néon, la correspondance, le tampon encreur, l'installation in situ ou la gastronomie. Son travail examine les questions de distance entre les lieux, les personnes et le temps afin de tester les possibilités de s'approprier, d'ébranler ou même d'effacer ces distances. Utilisant images, textes et objets, avec une propension à l'art du déplacement, ses œuvres circulent et fonctionnent indépendamment de leur auteur, pénétrant souvent la sphère intime. En nous confrontant à ses œuvres – dans le réseau postal, les bibliothèques ou les services d'objets trouvés des aéroports – David Horvitz attire notre attention sur l'infiniment petit, les failles inhérentes, les logiques alternatives, l'imaginaire. Horvitz définit son art à la fois comme objet de contemplation et comme outil viral ou systémique pour insuffler des changements à diverses échelles. Il a souvent recours à la création de fictions qui s'insèrent subrepticement dans le réel.