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Dans les têtes de Stéphane Blanquet

Stéphane Blanquet - Dans les têtes de Stéphane Blanquet
Le catalogue de l'exposition évolutive de Stéphane Blanquet dans l'ensemble des espaces de la Halle Saint-Pierre : une vaste rétrospective en 1,9 kg d'images (dessins, photographies, tapisseries, sculptures), avec également les œuvres d'artistes invités : Keiichi Tanaami, Bruno Richard, Samplerman, Jan Švankmajer, Dr Karayom, etc.
Pendant presque un an, Stéphane Blanquet déploie son imaginaire tentaculaire dans la totalité de l'espace de la Halle Saint-Pierre, temple parisien de l'art brut et de l'art outsider : une carte blanche qui est également pour lui l'occasion d'inviter des artistes avec qui il partage le même goût pour notre « humanité souterraine ». L'enjeu : affirmer la vitalité de ces expressions artistiques individuelles et autonomes qui rompent avec les conventions et les codes dominants et renversent les valeurs établies du « beau » et du « laid », du « bon » et du « mauvais » goût.
Dessinateur, plasticien, metteur en scène, réalisateur, Stéphane Blanquet est considéré comme l'une des figures majeures de la scène artistique underground. Par un foisonnement d'images, de formes et de sons depuis la fin des années 1980 à travers des œuvres d'art, des installations, des spectacles vivants et scénographies, par l'édition indépendante, l'art urbain, mais aussi le cinéma d'animation, ou encore la musique… Stéphane Blanquet choque, provoque, trouble, aime créer le malaise en manipulant nos frustrations et ses propres obsessions.
Son univers torturé, angoissé est peuplé d'hommes, de femmes et d'enfants que nous voyons habités par le démon de la perversité. Mais cette tension entre innocence et cruauté, entre jubilation sexuelle et pulsion de mort n'est pas désespérance sans issue. Blanquet fait la peau au refoulé, ressuscite la chair, les corps délivrés de la culpabilité et de la peur de mourir.
L'artiste enrichit son travail en explorant avec passion les technologies et techniques les plus variées, des plus traditionnelles aux plus avant-gardistes : dessin à la plume, lithographie, tapisserie numérique, outils informatiques…
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme à la Halle Saint-Pierre, Paris, du 5 septembre 2020 au 2 janvier 2022.
Né en 1973, Stéphane Blanquet vit et travaille en région parisienne. Dessinateur, plasticien, metteur en scène, réalisateur, il a derrière lui un long parcours dans le milieu de l'édition et de l'illustration, où il se fait tout d'abord connaître par ses graphzines Chacal Puant (1990) et La Monstrueuse (primé à Angoulême en 1996). Considéré comme l'un des fers de lance de la nouvelle bande dessinée, son univers tourmenté ne laisse personne indifférent et déborde largement du cadre de ses livres édités chez Cornélius, Alain Beaulet, L'Association, Gallimard, Albin Michel ou sa propre maison d'édition United Dead Artists. En 2001, il publie l'un de ses albums les plus marquants, La nouvelle aux pis, roman graphique tout en ombres chinoises, salué par la critique. Dans la même veine mais encore plus sombre, suivra en 2007, La Vénéneuse aux deux éperons. En 2003, il troque le papier pour la peau avec Sur l'épiderme, un ouvrage singulier de peintures sur corps photographiées. Après avoir collaboré en 2006 avec le metteur en scène Jean Lambert-Wild sur la pièce de théâtre Sade Songs (adaptation musicale du Marquis de Sade, dont il a pensé les décors et les costumes), il occupe à partir de 2007 le poste de « directeur oculaire » du Centre Dramatique National de Normandie / Comédie de Caen. Le « Labyrinthique intestin » produit en 2006 pour les Rencontres du 9e Art d'Aix-en-Provence permet à Stéphane Blanquet de déployer son tentaculaire imaginaire au sein d'un vaste dispositif scénographique. Cette exposition sera suivie en 2007 par « Blanquet s'ouvre la panse », présentée à Paris par Arts Factory. En 2009, Blanquet construit un train fantôme au sein du Musée d'Art Contemporain de Lyon, à l'occasion de l'exposition collective « Quintet ». À la suite de l'importante rétrospective que lui a consacré en 2012 le Wharf – Centre d'Art Contemporain de Basse Normandie, il conçoit « A distorted forest », une installation pour le Musée d'Art Contemporain de Singapour, prélude au one man show « Les rêves engloutis », programmé dans ce même musée en 2013 grâce au soutien de la galerie Fuman Art avec laquelle Stéphane Blanquet développe de nombreux projets à l'international.
Textes de Martine Lusardy, Vincent Ravalec, Gilbert Lascault.
 
paru en octobre 2020
édition bilingue (français / anglais)
20 x 26 cm (relié, couv. toilée)
360 pages (ill. coul. et n&b)
 
25.00
 
ISBN : 978-2-37543-071-2
EAN : 9782375430712
 
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