fermeture & interruption des expéditions du 23 décembre au 3 janvier (les commandes passées dans l'intervalle seront traitées en priorité dès notre retour) – merci pour votre patience et bonne fin d'année !
Depuis 2012, Mathieu Copeland et Philippe Decrauzat réalisent des vidéos nées du désir de « filmer le son, d'enregistrer des lieux et de plonger dans la matière des processus de fabrication et de destruction ». Cette publication – entre livre d'artiste et ouvrage critique – envisage l'ensemble des films produits à ce jour par le critique d'art et par l'artiste et s'offre telle une base de réflexion et de travail pour ceux à venir. Les 488 pages de l'ouvrage regroupent plus de 3000 images issues des vidéos et des vues d'exposition. Il comprend également une série de textes critiques et d'écrits d'artistes et de musiciens qui ont collaboré avec le duo par le passé.
L'exposition « A Personal Sonic Geology » regroupe l'ensemble des films coréalisés par Mathieu Copeland et Philippe Decrauzat depuis 2012. Nés du désir de filmer le son, d'enregistrer des lieux et de plonger dans la matière des processus de fabrication et de destruction, ces films sont présentés selon un mode de projection intégrant l'exposition de peintures écrans monochromes.
Invités à réaliser une programmation d'événements et d'expositions au plateau depuis mars 2014, Mathieu Copeland et Philippe Decrauzat ont à chaque fois utilisé ces espaces et ce temps pour faire intervenir des artistes du champ plastique ou musical – à travers le format de l'exposition ou celui, plus dense, de l'événement – et les filmer, avec comme finalité de poursuivre leur collaboration filmique pour donner à voir et à entendre sous la forme d'un dispositif immersif, ce qui aura déjà été vu, entendu et vécu.
Instaurant ainsi un dialogue entre image filmique, peinture et production sonore, les films, réalisés en relation avec une constellation d'artistes, mettent en œuvre les procédés de surimpression et de fragmentation de l'image au moyen de la pellicule 16 mm. Qu'il s'agisse de filmer des musiciens, tels Alan Licht, Ellen Fullman ou FM Einheit alors qu'ils réalisent la bande-son des films à venir, d'instaurer un dialogue œuvre-caméra avec les dessins de Marcia Hafif ou avec un tableau de Peter Halley, de filmer des moments ou des lieux de création – la réalisation d'une peinture de John M Armleder, la recréation d'une action/démonstration de Gustav Metzger ou la grotte de l'artiste et « chercheuse » suisse Emma Kunz – ou encore des lieux de production comme une imprimerie à Marrakech, une usine de filature textile ou une fabrique de peintures, les composantes de ces films forment ici un assemblage linéaire de réalités superposées.
Le catalogue de l'exposition réunit les textes critiques de Michel Gauthier (Centre Pompidou), de Jonathan Pouthier (Centre Pompidou) et de Paul Hegarty (auteur de Noise Music), la préface du cinéaste Charles de Meaux (Anna Sanders Films) et enfin, les « statements » inédits de FM Einheit, Ellen Fullman, Ulrich Krieger, Alan Licht, Lydia Lunch, Agathe Max, Phill Niblock, Robert Poss et de Susan Stenger.
A Personal Sonic Geology paraît sous cinq couvertures différentes (orange / vert / bleu / rouge / noir), distribuées aléatoirement.
Philippe Decrauzat (né en 1974 à Lausanne, où il vit et travaille) utilise une variété de médias pour son œuvre – peinture murale, toiles mises en forme, objets, installations, œuvres sur papier. Il élabore, dans ses coloris volontairement limités et plats, des compositions géométriques complexes. Sa pratique abstraite se situe dans la lignée de l'Op Art des années 1960, mais à travers la fascination de l'artiste pour les formes optiques se trouve un intérêt pour le graphisme, le cinéma, l'architecture, et même la littérature.