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les presses du réel
Jack Goldstein -
Anthologie de textes sur l'œuvre de Jack Goldstein (contributions de Hélène Winer, Laurie Anderson, Morgan Fisher, Douglas Crimp, David Salle, Thomas Lawson, Carter Ratcliff, Michael Newman, Jack Goldstein, John Hutton, Craig Owens, Therese Lichtenstein, Jean Fisher, Chris Dercon, Hal Foster, Jack Bankowsky, Rosetta Brooks, Philip Pocock, Bruce Greenville, Lionel Bovier, Fareed Armaly).
« “Que faire d'un artiste tel que Jack Goldstein qui, après des performances, des films et des peintures mettant l'accent sur des effets spectaculaires, se tourne vers une peinture “abstraite” – ou, plus précisément, vers une peinture d'images et d'événements rendus abstraits […] ?” C'est par cette interrogation que s'ouvre un important essai de Hal Foster, “Signs Taken for Wonders” […], s'attachant à décrire et évaluer différentes pratiques abstraites (picturales ou para-picturales) d'artistes encore rattachés au phénomène récent de “l'appropriationisme”. Portant un regard critique sur cette “nouvelle peinture”, Foster lui prête une habileté à instrumentaliser des styles issus des avant-gardes, une certaine mauvaise fois historique et un rapport plus qu'ambigu avec le marché – tous traits qu'elle partage avec le néo-expressionnisme ambiant. L'auteur en vient même à douter de la capacité de la peinture (un artisanat bourgeois datant de l'ère préindustrielle) à interroger sérieusement notre société capitaliste et technologique. Au-delà de ce constat partiellement négatif, cet article est symptomatique de la fortune critique de Jack Goldstein dans les années 1980, qui reste inséparable des débats idéologiques qui secouent cette décennie. Son œuvre sert en effet de pivot à nombre de commentateurs qui accompagnent l'avènement de “l'appropriationisme”, puis du “simulationisme”. À chaque fois, il n'est pas seulement question de décrire des pièces contemporaines de l'artiste, mais de rappeler son parcours. Tour à tour post-minimal, post-conceptuel, associé aux développements de la performance, puis enfin au retour critique d'une peinture ayant accompli la modélisation du tableau en objet et du motif en image (picture), le travail protéiforme de Jack Goldstein traverse la plupart des courants néo-avant-gardistes des années 1970 et 1980. Pour toute une génération de critiques engagés, comme Douglas Crimp, Craig Owens et Hal Foster, cette œuvre permet alors, non seulement de diagnostiquer le positionnement idéologique de la production artistique américaine contemporaine, mais également d'effectuer un pronostic global sur le devenir de la (post-)modernité. »
Lionel Bovier et Fabrice Stroun
Publié à l'occasion de l'exposition de l'artiste au Magasin, Grenoble, du 3 février au 28 avril 2002.
Figure de la « Pictures Generation », Jack Goldstein (1945-2003) était un artiste américain d'origine canadienne. Il grandit à Los Angeles et poursuit des études d'art à Chouinard de 1966 à 1969 pour son BFA (licence d'arts plastiques) lors des dernières années d'existence de cette école, puis à CalArts dès son ouverture, où il suivra entre autres l'enseignement de John Baldessari et dont il sortira diplômé en 1972 (MFA, master d'arts plastiques). Sa pratique basée initialement sur la performance et la sculpture va évoluer vers les films et les enregistrements sonores, avant qu'il se concentre sur la peinture dès la fin des années 1970. Il déménage à New York en 1974, désireux de connaître le succès. Sa peinture figurative d'orientation post-conceptuelle et basée sur des photographies spectaculaires (orages, explosions cosmiques, bombardements, feux d'artifice) à l'apparence lisse et parfaite, souvent exécutée en compagnie d'assistants, connaît un grand succès au cours des années 1980, avant d'être progressivement oubliée. Miné par la dépression et par des problèmes de drogue, Goldstein retourne en Californie en 1991, pour vivre dans l'isolation et la pauvreté dans un mobil home sans eau courante ni électricité. Au tout début des années 2000, il est redécouvert lors d'expositions en Europe (notamment au Magasin de Grenoble en 2002), et trouve un emploi à temps partiel à ArtCenter College of Design, une école d'art renommée de Pasadena dans la banlieue de Los Angeles, où la majorité du corps enseignant est comme lui diplômée de Cal Arts. Il se suicide le 14 mars 2003, une dizaine de jours après la finalisation du livre Jack Goldstein et la CalArts Mafia.

Voir aussi Richard Hertz : Jack Goldstein et la CalArts Mafia.
Avant-propos d'Yves Aupetitallot et Lionel Bovier.
Introduction de Lionel Bovier et Fabrice Stroun.
Textes de Hélène Winer, Laurie Anderson, Morgan Fisher, Douglas Crimp, David Salle, Thomas Lawson, Carter Ratcliff, Michael Newman, Jack Goldstein, John Hutton, Craig Owens, Therese Lichtenstein, Jean Fisher, Chris Dercon, Hal Foster, Jack Bankowsky, Rosetta Brooks, Philip Pocock, Bruce Greenville, Lionel Bovier, Fareed Armaly.
 
paru en 2002
édition bilingue (français / anglais)
23 x 29 cm (broché)
176 pages (ill. coul. et n&b)
 
ISBN : 978-2-906732-73-5
EAN : 9782906732735
 
épuisé
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