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Nouvelle monographie, articulée autour d'une œuvre temporaire in situ de Daniel Buren, permettant d'approfondir le rapport étroit que l'artiste tisse avec l'architecture, le paysage mais également les points de vue.
Ce nouvel ouvrage monographique consacré à Daniel Buren s'articule autour de son œuvre Point de vue ascendant, travail in situ présentée dans le jardin de la Banque de France à Dijon de décembre 2021 à décembre 2022. Cette pièce temporaire, produite par Interface, permet d'approfondir le sujet de l'in situ et le rapport étroit que l'artiste tisse avec l'architecture, le paysage mais également les points de vue, la place du regardeur particulièrement mis à distance. Le livre, qui place ce dernier travail au regard de nombreuses œuvres précédentes des années 1960 à nos jours, révèle la façon dont Daniel Buren fait appel au cadrage et à la perspective, masquant parfois l'existant pour mieux le révéler. La richesse de l'iconographie de l'œuvre pour Dijon donne l'occasion de découvrir de nombreux « souvenirs » à des saisons et à des heures de la journée très différentes. Deux textes accompagnent cette nouvelle production. Le premier écrit par Frédéric Buisson, directeur artistique d'Interface et commissaire de cette exposition, permet d'appréhender sa relation particulière avec Daniel Buren et de saisir la genèse du projet. Le second produit par Nicolas-Xavier Ferrand, docteur en histoire de l'art et chargé de recherches auprès de la collection à la Bourse de Commerce - Pinault Collection, analyse plus en détail la notion de in situ et notamment le rapport singulier à la perspective qu'entretient l'artiste vis-à-vis de sa représentation dans l'histoire de la peinture.
Co-fondateur du groupe BMTP, Daniel Buren (né en 1938 à Boulogne-Billancourt) est une figure majeure de la scène artistique internationale. Plasticien et théoricien essentiel, il développe, depuis le début des années 1960, une peinture radicale qui joue à la fois sur l'économie des moyens mis en œuvre et sur les rapports entre le fond (le support) et la forme (la peinture) pour produire des œuvres in situ et souvent éphémères.
En 1965, Daniel Buren adopte le rythme d'une toile rayée alternant des bandes blanches et colorées de 8,7 cm de large. La mise en place fin 1967 de ce qu'il appelle un « outil visuel » fonde une pratique en rupture avec la tradition et ouvre une œuvre multiforme, où la liberté naît des contraintes, internes autant qu'externes, comme aime à le souligner l'artiste. Daniel Buren explore cet « outil visuel » en le développant dans le plan et, à partir de la fin des années 1960, en trois dimensions.
