fermeture & interruption des expéditions du 23 décembre au 3 janvier (les commandes passées dans l'intervalle seront traitées en priorité dès notre retour) – merci pour votre patience et bonne fin d'année !
les presses du réel

Journals

Martha Wilson - Journals
Une sélection par Martha Wilson de pages extraites de ses journaux restituant son expérience de femme et d'artiste entre 1965 et 1983, reproduites en fac-similé.
Mettant en place un dialogue intérieur, Journals est ponctué de notes personnelles, de notes de travail, de considérations, d'adresses à elle-même mais aussi à ses proches. La publication restitue la psyché d'une artiste en devenir, mettant en scène son travail mais aussi sa représentation dans une forme d'introspection se posant comme miroir de sa propre pratique performative.
Édition de 400 exemplaires signés par l'artiste.
Née en 1947 à Newtown, près de Philadelphie en Pensylvanie, Martha Wilson grandit dans une communauté Quakers. Afin de poursuivre ses études, elle quitte les États Unis en 1969 avec son petit ami de l'époque pour Halifax au Canada. Lui s'inscrit en école d'art à la Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD) et Martha poursuit, quant à elle, un cursus de littérature anglaise. Elle fréquente alors la communauté artistique du NSCAD ainsi que les différents artistes intervenants qui auront une influence déterminante sur son travail.
Dès 1970, à la suite d'une rencontre décisive avec le travail de Vito Acconci qui lui recommande la lecture de The Presentation of Self in Everyday Life d'Erving Goffman, Martha Wilson envisage concrètement une carrière d'artiste. À la suite de différents événements, elle devient professeur d'anglais à la NSCAD et y découvre les ressources qui lui permettront d'amorcer sa pratique.
Pendant près de quatre ans, influencée par l'art conceptuel en vogue à l'époque, Martha Wilson développe une pratique utilisant littéralement son corps et sa subjectivité comme support principal, tout en ayant recours à l'écriture. Son œuvre est alors traversée et nourrie des théories féministes et comme d'autres femmes artistes, Martha Wilson attire immédiatement l'attention de Lucy Lippard qui, dans son ouvrage majeur From the Center: Feminist Essays on Women's Art, contextualise les premières œuvres de l'artiste dans le cadre de la pratique conceptuelle.
Alors basée au Canada, Wilson commence à collaborer et à correspondre avec des artistes femmes notamment Jacki Apple, Rita Meyers, Alice Aycock, Suzy Lake et Simone Forti ainsi que d'autres artistes new-yorkaises. En 1973, elle s'installe définitivement à New York où elle rencontre un accueil chaleureux de la part de la communauté artistique.
En 1976, Martha Wilson fonde le Franklin Furnace dans le but de présenter le travail d'artistes et de livres d'artistes qui, s'ils existent déjà, ne bénéficient d'aucun espace de monstration ou de conservation. Cet espace autogéré par les artistes se concentre sur l'exploration de l'avant garde et la promotion des livres d'artistes, de l'installation artistique, de la vidéo et de la performance.
La même année, son travail prend un tournant encore plus performatif et elle fonde DISBAND, un groupe de femmes artistes ne sachant jouer d'aucun instrument, parmi lesquelles Barbara Ess, Ilona Granet, Donna Henes, Daile Kaplan, Barbara Kruger, Ingrid Sischy, Diane Torr. DISBAND existera jusqu'en 1982.
Parallèlement, Martha Wilson commence son travail de performance live en se grimant en homme politique ou en First Lady, déclamant discours parodiques, chansons et élocutions grinçantes qui resteront jusqu'à aujourd'hui caractéristiques de son travail, comme en atteste les œuvres récentes figurant Mélania et Donald Trump.
Le travail de Wilson est aujourd'hui considéré par beaucoup comme préfigurant certaines des idées de Judith Butler, elles-mêmes inspirées de celles de John Langshaw Austin, sur la performativité du genre.
Précurseur, son travail constitué de photographies, de textes et de performances, pointe vers des territoires conquis ultérieurement par d'autres artistes contemporaines, comme Cindy Sherman ou Martha Rosler. Son rôle en tant qu'artiste, mais aussi en tant que fédératrice à travers la création de la Franklin Furnace Archive ou du groupe DISBAND, lui vaut d'être décrite par le critique d'art du New York Times, Holland Cotter, comme étant une des personnes les plus emblématiques du monde de l'art à Manhattan dans les années 1970.
 
paru en novembre 2021
édition anglaise
27,9 × 21,6 cm (broché, sous jaquette transparente)
272 pages
 
99.00
 
en stock
Journals
Journals
Journals
Journals


 haut de page