Une plongée intime au cœur d'un double projet radiophonique consacré aux fleuves Somme et Rance.
Croisant l'image et le sonore, l'auteur invite le regardeur et l'écouteur à sa tentative de composition du
paysage. L'ouvrage comprend les notes de tournage des deux pièces radiophoniques, ainsi qu'une série de 23 photographies.
« J'ai envie de vous parler de ce que je suis en train de faire, de là où j'en suis, ça me permet de faire le point sur la (ma) situation, d'éclaircir mon propos ; mon propos s'éclaircit d'un rendez-vous à l'autre, d'un paysage à l'autre, d'un son à l'autre, mon chemin se forme peu à peu, nourri de ce que je récolte, il n'est pas tracé à l'avance, il se fraye. »
Jean-Guy Coulange enregistre, photographie, écrit. Après la publication de Je descends la rue de Siam (2016), recueil de carnets sonores, La Traversée du paysage à laquelle il nous convie à présent est une plongée intime au cœur d'un double projet radiophonique : la descente du Fleuve Somme et la remontée du Fleuve Rance. Une mise en mouvement dans laquelle les images et le texte prolongent ou entrecoupent le travail sonore. En croisant l'image et le sonore, il invite le regardeur et l'écouteur à sa tentative de composition du paysage. Le texte se raréfie, presque poème, on s'approche au plus près du geste, du regard et de l'écoute. Il y a toujours quelque chose après les mots, après les sons, comme il y a toujours quelque chose après le paysage. Alors le livre se tend comme un arc photographique. Mais Jean-Guy Coulange se méfie de la beauté du paysage. Il lui faut attendre. Se trouver là. Puis enclencher un appareil de mémoire.
Ce livre inaugure une ligne éditoriale spécifique – nouveau format, nouveau papier – où l'image, au sens large, tient un rôle plus important.
Jean-Guy Coulange (né en 1955 aux Arcs, France) a d'abord été compositeur et multi-instrumentiste pour la chanson, le théâtre, la radio ou le cinéma. Depuis 2008, après une formation de technicien son à l'INA, il se consacre exclusivement à la création
sonore et
radiophonique.
Jean-Guy Coulange aime arpenter et traverser le
paysage pour s'y confronter, y capter les histoires et les réalités sociales de territoires maritimes, fluviaux ou industriels. A l'aide d'un crayon, d'un micro, d'un appareil photo ou de pinceaux, il réalise des portraits de ces différents espaces. Leurs quintessences se diffusent dans des essais radiophoniques, se déploient au travers d'écrits, d'aquarelles, de photographies et vidéos. Les œuvres protéiformes invitent à naviguer le long des chemins parcourus par l'artiste. Politiques et sociologiques, poétiques et enthousiastes, elles plongent le public dans des fragments paysagers marqués par la réalité du temps qui passe.
