Un roman d'anticipation enraciné dans les écologies queers, odyssée frénétique intercalée de chants et poèmes courts, frictionnant les genres de la science-fiction féministe, de la littérature « Young Adult », du space-opéra et de la fable merveilleuse.
La croûte terrestre n'est plus que cela, une croûte. Une carcasse stérile ou presque, un manteau terreux aux horizons d'ouate. Peu de vies humaines y suffoquent encore, sinon une poignée de communautés hétérogènes et étrangères les unes aux autres. Elles sont nos descendants et descendantes, humanités croisées avec ce qui les maintient en vie. Les chlorophylliennes sont des femmes-plantes, ex-laborantines de bunker, qui filtrent l'eau et l'air et se reproduisent par bouture ; les Arcades, une cité édénique érigée en mobile équilibriste au-dessus de la nappe de pollution ; le Satellite grouille en son refuge hermétique dans les étoiles ; quant à l'Îlot... l'humanité y a cédé la place à une ère de symbioses aquatiques. Quand l'équilibre de ces poches de vie toujours au bord du gouffre se rompt, ne reste qu'un ultimatum fourchu : la métamorphose ou la mort. Quatre personnages narratrices s'engagent dans une quête initiatique qui les mènera aux antipodes des binarismes technophiles dont elles et ils héritent.
Les Lichennes est un roman d'anticipation enraciné dans les écologies queers, à la langue élastique et sonore de celleux qui s'engluent dans des paysages hostiles mais sensuels. Odyssée frénétique intercalée de chants et poèmes courts, le texte frictionne les genres : de la SciFi féministe à la ferveur amoureuse du young adult, en passant par le space-opéra et la fable merveilleuse dont on attend le dénouement comme un verdict.
Marine Forestier (née en 1996) vit et travaille à Bruxelles, à la suite d'études artistiques à l'ENSBA (Lyon) et à l'
ESAAA (Annecy). Son travail d'écriture mêle poésie et science-fiction : ses textes oscillent entre prose sonore et narration, explorent les affinités possibles entre ce qui fait du bruit, ce qui mêle le sens et le sensible et ce qui anticipe le futur de la langue. Elle écrit et dirige, en parallèle de sa pratique de romancière, le fanzine de poésie
Mamma Rassise qui regroupe les contributions d'une dizaine de jeunes auteurices par numéro. Elle collabore à plusieurs projets de bande-dessinée avec les illustrateurices Bianca Dall'Osso et Nino André et fait également partie de La Satellite, collectif d'artistes et plateforme curatoriale basée à Bruxelles, qui travaille autour des féminismes dans la science-fiction contemporaine. Marine Forestier auto-édite une partie de son travail et ses textes sont notamment publiés dans les revues
TXT,
Un Rectangle Quelconque,
Censored Magazine,
SALADE,
REVU, le reader
EAAPES, les zines
Koven,
Femixion et
Cinema Diva et en ligne sur Bela.be et Cunni Lingus.