fermeture & interruption des expéditions du 23 décembre au 3 janvier (les commandes passées dans l'intervalle seront traitées en priorité dès notre retour) – merci pour votre patience et bonne fin d'année !
Le deuxième volume des journaux de Ion Grigorescu, couvrant la seconde moité des années 1970.
Ces dernières années, l'œuvre de Ion Grigorescu, l'un des artistes visuels est-européens phares de sa génération, a attiré une attention croissante à l'Ouest. Le deuxième volume de ses carnets traduits – le premier, de 1970 à 1975, a été publié en 2014 par Sternberg Press – couvre la période entre 1976 et 1979. Il offre un contrepied à une lecture facile de la pratique de Grigorescu dans le contexte de l'art conceptuel et de la performance, donnant un aperçu de la pensée multifocale de l'artiste, qui poursuit sa critique originale du modernisme et de la rationalité instrumentale.
Les journaux de Grigorescu sont des notes écrites qui tournent autour du statut de l'image et étudient la relation du corps à la société et de l'art au monde à travers une approche phénoménologique. Dans un langage poétique nourri de métaphores puissamment picturales, Grigorescu réfléchit à la tension entre les effets réalistes de l'image, la suppression du réalisme et les traces cachées que le regard conserve à travers les activités de l'inconscient de la mémoire collective. Avec les dessins, les peintures, les photographies et les croquis qui les accompagnent, les journaux constituent une introduction à l'art de Grigorescu, qui apparaît
comme une évocation rare d'une manière singulière de penser : une position.
L'une des personnalités artistiques les plus emblématiques de l'après-guerre en Roumanie, figure-clé de l'art conceptuel en Europe de l'Est, Ion Grigorescu (né en 1945) pratique une forme d'anti-art, refusant, sur le modèle des avant-gardes historiques, la distinction entre l'art et la vie. Il
s'est attaché, à travers des expérimentations sur lui-même (dans des performances ritualisées qui le rapprochent de l'actionnisme), à aborder des questions liées à la sexualité et au corps, au paysage et surtout à l'omniprésence du politique, aussi bien du point de vue du régime communiste que du capitalisme triomphant.