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Vincent Meessen accompagné de dix artistes internationaux revisite l'héritage colonial occidental et le mettent en relation avec l'histoire des mouvements d'avant-garde et d'indépendance du XXe siècle (le catalogue de l'exposition présentée au Pavillon belge à la 56e Biennale de Venise).
Personne et les autres emprunte son titre à une pièce aujourd'hui perdue d'André Frankin, critique d'art belge affilié aux Lettristes puis à l'Internationale Situationniste. Ce projet a pour but de fournir un aperçu des diverses formes – qu'elles soient artistiques, culturelles ou intellectuelles – nées des échanges coloniaux. La pièce centrale de l'exposition, une installation audiovisuelle de Vincent Meessen, révèle le rôle joué par les intellectuels congolais au sein de l'IS. Le catalogue présente également les travaux de dix autres artistes travaillant sur la question coloniale. A noter, la présence, pour la première fois au Pavillon belge, d'artistes africains...
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme, Pavillon belge de la 56e Exposition internationale d'arts visuels – La Biennale di Venezia, du 9 mai au 22 novembre 2015.
Les travaux de Vincent Meessen (né en 1971 à Baltimore, vit et travaille à Bruxelles) portent sur la construction de la modernité occidentale, entre réalisme et rhétorique coloniale. À travers différentes formes médiatiques (vidéo, installation, impression, musique...), il remet en lumière des pans oblitérés de la mémoire coloniale. L'opposition entre fait et fiction, l'intérêt pour le récit spéculatif ou pour nos facultés d'interprétation sont autant de motifs récurrents au sein de son travail artistique et para-curatorial.