fermeture & interruption des expéditions du 23 décembre au 3 janvier (les commandes passées dans l'intervalle seront traitées en priorité dès notre retour) – merci pour votre patience et bonne fin d'année !
les presses du réel

Tu crois que la terre est chose morte… C'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine…

Tu crois que la terre est chose morte… C\'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine… Florence Lazar - Tu crois que la terre est chose morte… C\'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine…
Catalogue de l'exposition de Florence Lazar au Jeu de Paume et première monographie, cet ouvrage propose une traversée de son œuvre à travers une sélection de films documentaires et de photographies produits entre 2000 et aujourd'hui, dans une perspective qui mêle la chronologie du travail et les différents contextes abordés, en se concentrant plus particulièrement sur ceux des territoires de l'ex-Yougoslavie après la guerre et les enjeux écologiques et post-coloniaux aux Antilles.
Au cours des années 1990, Florence Lazar travaille principalement le genre du portrait photographique avant d'intégrer, à la fin de la décennie, la vidéo à sa pratique. Le choix de ce nouveau médium s'inscrit dans son désir de répondre en tant qu'artiste à la crise qui déchire alors la Yougoslavie. Du fait des liens familiaux et sociaux qui la rattache au territoire yougoslave, elle a suivi de près le conflit depuis son déclenchement dix ans plutôt. L'œuvre la plus ancienne de l'exposition, Les Paysans (2000), fait partie d'un cycle de vidéos et films documentaires portant sur la responsabilité individuelle et collective face au conflit. Le documentaire occupe une place de premier plan dans la démarche de Florence Lazar depuis cette époque. Ce cycle culmine en 2014 avec son troisième long-métrage, Kamen (Les Pierres), également présenté ici. Le film met au jour des tentatives – sur les plans religieux et culturel – de réécrire le passé dans le but de renforcer le déni de responsabilité plutôt que de le combattre.
En 2008, elle renoue avec son travail antérieur sur le portrait en réinvestissant de façon novatrice la photographie documentaire. La série d'images qui en résulte montre des supports imprimés liés à l'itinéraire politique de son père. Le fils de l'artiste y joue à la fois le rôle de modèle et de lien entre les générations, comme dans la vidéo Confessions d'un jeune militant, où il assiste son grand-père dans la présentation des ouvrages qui ont marqué sa formation intellectuelle. En passant d'une des principales sources de la formation de soi à une autre – de la famille à l'école –, Florence Lazar produit un ambitieux ensemble de trente-cinq photographies inauguré en 2016 dans le cadre de la commande du 1 % artistique pour le collège Aimé-Césaire dans le 18e arrondissement de Paris. Hommage à la célèbre figure éponyme de l'établissement, l'œuvre réalisée en étroite collaboration avec les élèves fait valoir qu'une approche objective du passé colonial français, loin de perpétuer les clivages sociaux et raciaux ou une culpabilité nationale, peut conduire à une reconnaissance commune de l'histoire.
Coproduite par le Jeu de Paume et présentée ici pour la première fois, l'œuvre la plus récente de Florence Lazar, 125 hectares (2019), revient au thème pastoral introduit par Les Paysans. Elle s'inscrit dans une enquête entamée en Martinique, terre natale de Césaire, sur les conséquence écologiques et sanitaires à long terme de la chlordécone, insecticide cancérigène utilisé pendant plus de vingt ans dans les bananeraies de l'île. Tiré de la pièce Une tempête de Césaire – adaptation postcoloniale de La Tempête de Shakespeare –, le titre de l'exposition et de la publication évoque évoque non seulement les ravages du colonialisme, mais également les potentialités émancipatrices de l'histoire.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Jeu de Paume, Paris, du 12 février au 2 juin 2019.

Sandra Cattini est inspectrice de la création, responsable de la collection design et arts décoratifs du Centre national des arts plastiques (ministère de la Culture).

Dean Inkster enseigne l'histoire et les théories de l'art à l'École supérieure d'art et design Grenoble-Valence. Il a été cocommissaire des expositions « Cornelius Cardew et la liberté de l'écoute » (2009) et « Anarchism Without Adjectives : sur l'œuvre de Christopher D'Arcangelo (1975-1979) » (2011), toutes deux inaugurées au CAC Brétigny, avant de voyager à l'étranger. Il est également codirecteur, avec Katia Schneller, de l'ouvrage Art, Theory and Critical Pedagogy: The Legacy of Craig Owens, à paraître en 2019 aux éditions [SIC].

Chercheuse indépendante, écrivaine, commissaire d'exposition et programmatrice de cinéma basée à Berlin et à Beyrouth, Rasha Salti est aussi, depuis 2017, chargée de programme pour La Lucarne d'Arte France.

Giovanna Zapperi est professeure d'histoire de l'art contemporain à l'université de Tours. Ancienne pensionnaire de la Villa Médicis, elle est notamment l'auteure de L'artiste est une femme. La modernité de Marcel Duchamp (PUF, 2012) et de Carla Lonzi : un art de la vie. Critique d'art et féminisme en Italie (Les presses du réel, 2018).
Florence Lazar (née à Paris en 1966) est artiste, vidéaste, cinéaste et photographe. Elle a exposé au musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 2010. Au cours de la dernière décennie, son travail a été montré dans un certain nombre de festivals de cinéma documentaire, notamment au FIDMarseille, au Cinéma du réel de Paris et au Festival international des films de femmes de Barcelone. Elle a reçu le prix qualité du Centre national de la cinématographie pour son film Les Bosquets (2012) et le prix de l'Institut français Louis Marcorelles au festival Cinéma du réel pour son film Kamen (Les Pierres) (2014). Ses œuvres figurent dans les collections de nombreuses institutions publiques françaises, comme le Musée de Grenoble, le Centre national des arts plastiques (CNAP), le Musée d'art moderne de la Ville de Paris et le Musée national d'art moderne/Centre Pompidou de Paris.
Textes de Sandra Cattini, Dean Inkster, Rasha Salti, Giovanna Zapperi.

Conception graphique : Marc Touitou.
 
paru en février 2019
édition bilingue (français / anglais)
16,5 x 24 cm (broché)
224 pages (225 ill. coul.)
 
35.00
 
ISBN : 978-2-915704-84-6
EAN : 9782915704846
 
en stock
 
 
dossier de presse
Tu crois que la terre est chose morte… C'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine… Tu crois que la terre est chose morte… C'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine… Tu crois que la terre est chose morte… C'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine… Tu crois que la terre est chose morte… C'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine… Tu crois que la terre est chose morte… C'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine… Tu crois que la terre est chose morte… C'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine… Tu crois que la terre est chose morte… C'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine… Tu crois que la terre est chose morte… C'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine… Tu crois que la terre est chose morte… C'est tellement plus commode ! Morte, alors on la piétine…


 haut de page