fermeture & interruption des expéditions du 23 décembre au 3 janvier (les commandes passées dans l'intervalle seront traitées en priorité dès notre retour) – merci pour votre patience et bonne fin d'année !
Nouvelle monographie de l'artiste roumaine historique dont le travail a été récemment redécouvert à sa juste valeur.
Publié à la suite d'une série d'expositions personnelles de Marion Baruch (DÉCALAGE, organisée par Ilse Lafer et Noah Stolz en collaboration avec Dana Diminescu à la HGB Galerie de Leipzig en 2021-2022 ; Endless Going Trying to Say – Window-Landscape of My Work, organisée par Noah Stolz au MNAC de Bucarest en 2022 ; Bomba, organisée par Noah Stolz et Nicola Trezzi au CCA de Tel Aviv-Yafo en 2022), cet ouvrage est conçu à la fois comme un catalogue et comme une archive. Il comprend une conversation entre l'artiste et Noah Stolz, construite comme un patchwork à partir d'échanges enregistrés au cours des huit dernières années, des textes de Ilse Lafer, Dana Diminescu et Nicola Trezzi, une postface de Maria Sica, des vues d'installation des trois expositions et des images d'archives d'œuvres et de précédentes expositions.
Marion Baruch est une artiste roumaine née à Timișoara en 1929. Elle a vécu à Bucarest, en Israël, à Milan, à Paris (où elle s'est fortement investie sur la question des sans-papiers, entre 1994 et 2010), avant de s'installer à Gallarate en Italie. Marion Baruch apparaît comme une artiste insaisissable tant sa production emprunte des chemins multiformes. Son travail oscille entre le design, l'art relationnel dont elle est une des précurseures et la pratique d'atelier qu'elle reprend en transformant les rebus de l'industrie du textile.
Marion Baruch propose une œuvre au féminin, socialement engagée, et audacieuse, qui cherche constamment la remise en question de son statut en s'ouvrant toujours vers de nouvelles dimensions, parfois en marge du milieu de l'art par le biais de performances, d'installations et de sculptures au caractère contestataire à la fois politique et poétique. Son travail tardif a poursuivi cette recherche dialectique entre l'œuvre d'art et la société. Créées à partir de chutes de tissu de l'industrie textile, ces sculptures introduisent un dialogue entre deux forces immatérielles : l'espace et la mémoire. Le dialogue en tant que forme de création, le déchet en tant que forme potentielle, le vide en tant que forme du possible et la médiation comme acte de création, sont quelques-unes des règles du jeu que Marion Baruch a fidèlement respectées. Ce faisant, l'artiste se confronte aux thématiques du corps, du monde productif, et de la consommation de ressources.