La première publication d'envergure sur l'un des artistes lettristes les plus importants : le catalogue raisonné de l'œuvre gravé de Roberto Altmann, avec 200 œuvres décrites avec toutes les épreuves et variantes, un entretien avec Maggy Mauritz, une biographie et une liste d'expositions.
Roberto Altmann, peintre de signes, engendra des structures de répétition qui s'apparentent aux mantras millénaires et appellent à la méditation. L'enchevêtrement apparent des éléments formels, basés sur une écriture inventée, égarent tout d'abord la perception, amenant peu à peu celui qui les regarde à une concentration « hypnotique » susceptible d'états seconds.
Ainsi se définissait Roberto Altmann, membre du mouvement lettriste entre 1963 et 1969 et l'un des créateurs essentiels de l'esthétique de la lettre et du signe, qui fit tout ce qui était en son pouvoir pour dissimuler son œuvre de son vivant.
Ce catalogue raisonné de l'œuvre gravé de Roberto Altmann, fruit de sept années de recherches, reproduit deux cents eaux-fortes, pointes sèches, lithographies ou sérigraphies, avec un total de plus de trois cents illustrations incluant de rares épreuves d'essais ou différents états des gravures. Réalisées dans le secret ou l'indifférence entre 1959 et 2012, celles-ci nous permettent aujourd'hui d'accéder à l'univers raffiné d'un des artistes majeurs de la deuxième moitié du XXe siècle, membre du groupe le plus maudit de l'histoire de l'art : le lettrisme.
Né en 1942 à La Havane et mort au Liechtenstein en 2023, fils de Robert Altmann, éditeur et ami des surréalistes, Roberto Altmann est un peintre et graveur liechtensteinois d'origine cubaine ayant travaillé dans le domaine de la
poésie visuelle et sonore et participé au
lettrisme.
Roberto Altmann rejoint le groupe d'
Isidore Isou en 1962. Artiste aux multiples styles et d'une grande finesse, il est aussi l'un des éditeurs les plus exigeants du mouvement lettriste. En dehors de ses propres ouvrages, Altmann publie des livres importants d'Isou et fonde la revue
Ô, en 1965. Graveur expérimenté, il réalise également des installations doublées d'improvisations phonétiques « volubiles ». Il quitte le groupe lettriste en 1969, avant d'épouser l'artiste lettriste Maggy Mauritz. Il fonde la revue
Apéïros en 1971, puis dirige le Centre d'Art et de Communication à Vaduz. En 1978, il organise l'exposition
Tecken - Lettres, signes, écritures au Malmö Konsthall.