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Dans un Beyrouth en pleine mutation, un nombre important de logements négligés sont condamnés à disparaître à cause de la spéculation foncière. Ce projet transdisciplinaire vise à examiner les transformations subies par ces architectures obsolètes. L'étude, réalisée sur place à partir d'archives, de témoignages écrits et oraux, propose également de nouvelles lectures, artistiques, de la ville.
Depuis cent cinquante ans, Beyrouth connaît une succession de croissances débridées, de guerres, de crises économiques et de flux migratoires. C'est dans cet environnement qui, sans cesse, se peuple, se désagrège et se recompose que Gregory Buchakjian a consacré aux habitats abandonnés un projet artistique et une recherche. Englobant l'inventaire de 744 édifices, la collecte d'archives et de témoignages, la rédaction d'une thèse de doctorat et la réalisation de tableaux photographiques où des personnes se meuvent parmi des meubles défoncés et des monticules de déchets, la démarche qui constitue cet ouvrage propose de nouvelles lectures de la ville ainsi que des instruments pour se la réapproprier à une époque où elle est confrontée à diverses formes de violence.
Gregory Buchakjian (né en 1971 à Beyrouth, où il vit et travaille) est historien d'art et photographe. Titulaire d'un doctorat à l'Université Paris IV Sorbonne, il est professeur assistant à l'Académie Libanaise des Beaux-Arts (ALBA), où il avait cofondé, avec Pierre Hage-Boutros et Rana Haddad, l'Atelier de Recherche ALBA (1997-2004), une plateforme transdisciplinaire ayant appréhendé des problématiques urbaines telles la mémoire et l'appropriation de l'espace. Ses recherches et publications se concentrent sur l'art moderne et contemporain au Liban et dans le monde arabe.