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L'appropriation perverse des discours décoloniaux.
Depuis une dizaine d'années, de nouveaux nationalismes, des patriotismes toxiques et des systèmes d'exclusion se développent, renforcés par la technologie et enracinés dans le colonialisme, l'esclavage et l'oppression de classe. Notre époque offre une tournure unique à ces structures séculaires : les rhétoriques de décolonisation sont désormais instrumentalisées par les régimes autocratiques, tout comme elles sont normalisées dans la fantasmagorie des pratiques culturelles. C'est cette situation paradoxale et embrouillé qui peut être désignée, peut-être de manière trop émotive, comme une « décolonisation perverse ». Ce livre est le résultat d'un projet (auto)critique de discussions, d'ateliers, d'expositions et de rencontres à Cologne, en Pologne, en Israël, à Hong Kong et à Chicago. Ces conversations et essais interrogent le climat malsain et oppressant d'un monde où la véritable décolonisation n'a pas encore commencé.
Edité par Ekaterina Degot, David Riff, Jan Sowa.
Contributions de Avital Barak, Saddie Choua, Cosmin Costinaş, Ekaterina Degot, Natasha Ginwala, Andrzej Leder, Georgy Mamedov, Walter Benn Michaels, Joanna Rajkowska, David Riff, Aneta Rostkowska, Joshua Simon, Jan Sowa, Hito Steyerl, Mark Terkessidis, Mi You.
Publié avec l'Akademie der Künste der Welt, Cologne.