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Cette monographie est composée d'un recueil de textes et d'essais critiques prenant la forme d'un d'abécédaire. À partir de mots clés, douze critiques d'art, curateurs ou écrivains ont rédigé un texte commentant le travail de Boris Achour. L'ouvrage comprend également un ensemble iconographique offrant une vue d'ensemble des travaux de l'artiste.
Cette édition, intitulée ABC B.A, si elle est la seconde monographie de l'artiste après Unité (2003), n'est pas un catalogue d'œuvres mais un recueil de textes et d'essais critiques. S'inspirant de la forme de l'abécédaire, Boris Achour et Maki Suzuki ont proposé à douze critiques d'art, curateurs ou écrivains de choisir un mot-clé parmi une liste, ou bien de proposer le leur, puis de considérer ce mot-clé comme point de départ à un texte de 6000 signes sur le travail de l'artiste. Ce mot-clé n'est jamais le titre d'une œuvre mais une entrée ou un prétexte pour écrire de manière transversale sur l'œuvre de Boris Achour :
A comme Affliction
B comme Idiot
C comme Combine
D comme Désir
E comme Et
F comme Fragment
G is for Games
H is f or Heroes (Filliou, Broodthaers, Kelley, etc.)
I is for Internalisation
J comme Joie
K is for Kulture (the misspelling of culture)
L comme Langage
M is for Multiplicity
N is for Normal
O comme Oui
P is for Play
Q is for Qualification
R comme Rôles
S comme Solitude
T is for Try or Therapy
U comme Usage
V comme Vérité
W is for Wonder
X is for eXample
Z is for Zèbre (comme pour tout abécédaire qui se respecte)
Les auteurs (Jean-Pierre Criqui, Vanessa Desclaux, Stefanie Hessler, Jens Hoffmann, Claire Le Restif, Éric Mangion, Bernard Marcadé, Nathalie Quintane, Émilie Renard et Chris Sharp), de générations et de nationalités diverses, ont pour certains plusieurs fois collaboré avec l'artiste et sont pour d'autres des rencontres plus récentes dont les regards neufs, mêlés à ceux connaissant depuis longtemps son travail, composent un ensemble de textes riches, variés et complémentaires.
Cette règle du jeu pour l'écriture, basée non pas sur la chronologie ou sur les œuvres elles-mêmes, mais sur des concepts ou des notions, permet de trouver et de créer de nouvelles relations entre les travaux, de produire des points de vue inédits, d'associer des œuvres de périodes éloignées, de techniques variées ou explorant des problématiques distinctes… ABC B.A permet donc de mieux appréhender la complexité et la richesse du travail que mène Boris Achour depuis maintenant 25 années en soulignant son hétérogénéité et sa multiplicité mais également sa cohérence et sa constance.
Né en 1966 à Marseille, Boris Achour vit et travaille à Paris.
Depuis les Actions-peu (1993-1997), ses premières interventions dans l'espace public jusqu'à ses plus récents travaux, en passant par les séries Cosmos (2001) ou Conatus, (2006-2009), les expositions personnelles comme « Jouer avec des choses mortes » (2003) « Séances » (2012) ou encore « Des jeux dont j'ignore les règles » (2015), Boris Achour mêle sans hiérarchie des éléments hétérogènes issus de champs culturels et formels très variés qui constituent un système combinatoire ouvert et en perpétuelle évolution basé sur l'affirmation de la forme, la jubilation de la création et la puissance de la mise en relation. Les notions de fragment, d'unité et donc de liaisons, qu'on les envisage à l'échelle d'une seule œuvre ou à celle de l'ensemble du travail sont formellement, conceptuellement et humainement au cœur de sa pratique.
Il a notamment exposé au Museo Experimental El Eco, à Mexico (2016), au National Museum of Contemporary Art à Bucarest (2016), à la galerie Allen, Paris (2016), à la Biennale de Venise (2015), au Centre Pompidou (2015) au MACVAL (2015)…
Boris Achour enseigne depuis 2010 à l'École Nationale Supérieure d'Arts de Cergy. Il a été cofondateur de Public (1999-2006) un espace d'art contemporain à Paris géré par des artistes et curateurs indépendants. Il a également été co-fondateur et co-rédacteur en chef de Trouble (2002-2010), une revue d'essais critiques, avec Claire Jacquet, François Piron et Émilie Renard, rejoints en 2005 par Guillaume Désanges.