Le catalogue de la première exposition muséale monographique d'envergure de Francis Alÿs en Chine, au Rockbund Art Museum, offre un regard approfondi et critique sur ses pratiques.
With his acute poetic and imaginative powers of perception, Alÿs raises questions about anthropology and geopolitics, creating works from his close observations of everyday life. The exhibition's title, "La dépense," which translates to "consumption," references French philosopher Georges Bataille's writings on the general economy and the "paradox of utility." As Yuko Hasegawa notes: "In a China transformed by a fast-paced transition to capitalism and the efficiencies of technology, excessively 'non-productive consumption' (dépense improductive) is just as important in human activity as productive consumption." La dépense presents close to 1300 works, including drafts, videos, sketches, paintings, drawings, and other preparatory works. Some of the works have never been seen by the public before, offering a rare glimpse into the artist's working methods. It includes documentation of the eponymous exhibition at the Rockbund Art Museum, along with the introductory texts by curator Yuko Hasegawa, which present Alÿs's work from four aspects: Art between Ethnography and Allegory/Fiction, To Derail the Logic of Economic Thinking, Time and Life, In Closing.
The paper used in this publication has the touch and toughness of fiber. This durable material fits Francis Alÿs' reflections on a large amount of consumption in our daily life. A particular combination of Chinese and Western reading habits in the binding and typographic reading style is also a unique feature of this publication.
Architecte de formation, Francis Alÿs (né Francis de Smedt en 1959 à Anvers) vit à Mexico depuis le début des années 1980. Sa pratique artistique, intense et diversifiée – allant de la performance à la vidéo et au film documentaire, et de la photographie à la peinture et au dessin – trouve son inspiration dans le flux de la vie urbaine et dans la complexité du quotidien. La subtilité et la qualité de son travail, qui s'origine souvent dans
de longues déambulations dans la ville au cours desquelles il produit notes et dessins, collages et peintures, suivis de projets de performances, elles-mêmes donnant parfois lieu à des vidéos,
résident dans le fait qu'il fonde ses réflexions sur des concepts forts – « politiques » (au sens de ce qui concerne la polis, la ville). Son regard et sa pensée humanistes sur le monde le conduisent à prendre position par le biais d'images ou d'événements inattendus qui s'introduisent dans les interstices de l'ordre établi et le contredisent.
Francis Alÿs a reçu le Prix Rolf Schock pour les arts visuels en 2020, le Prix Wolfgang Hahn 2023, et a représenté la Belgique à la 59e Biennale de Venise.
