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Le Festival de l'eau (CD)

Camel Zekri - Le Festival de l\'eau (CD)
La rencontre, sur le fleuve Niger, entre la musique improvisée contemporaine et les traditions musicales africaines.
Hommage à la mémoire, à l'éphémère perpétuel de la vie. C'est ainsi que Camel Zekri présente ce disque de rencontres faites sur le fleuve Niger entre des musiciens africains (Aly Keïta, Naïmo...), français (Xavier Charles, Michel Doneda...), allemands (Ute Volker), tunisiens (Rachid Belgacem), algériens (Bachir Temtaoui).
Dans ce disque se mêlent polyrythmies et polyphonies qui, par un mélange savant, dépassent les cultures des uns et des autres, pour mieux faire ressortir toute l'africanité contenue au long des morceaux ; le versant africain étant renforcé par la présence de griots qui racontent histoires et légendes.
Ils sont la mémoire de ces peuples du fleuve.
Camel Zekri (né en 1962 à Paris) est compositeur, guitariste, ethnomusicologue, directeur artistique et pédagogue. D'origine algérienne, il a entrepris la réunion de deux mondes, celui des musiques improvisées où il est actif en France, et celui de ses racines, l'Afrique et les musiques traditionnelles.
A ses débuts, le guitariste est un adepte des chemins de traverse : adolescent, il apprend en autodidacte la guitare électrique pour entrer dans des formations rock, puis étudie la guitare classique (Premier Prix de Conservatoire), se passionne pour le jazz contemporain (John McLaughlin, Anthony Braxton...), et s'engage dans plusieurs années de musique antillaise (il enregistre notamment avec Dédé Saint-Prix). La rencontre du clarinettiste Xavier Charles à la fin des années 1980 est décisive, ils forment le quartet Dicotylédone, premier ensemble ancré dans l'improvisation. De l'héritage familial du Diwan, cérémonie mystique dirigée par son grand-père maternel à Biskra, Camel Zekri reste distant. Un voyage au Niger en 1992 sera le déclencheur : à l'écoute de musiciens traditionnels, il développe un jeu davantage basé sur l'ornementation (qu'il transcrira par la suite dans l'harmonisation et les traitements sonores), et il apprend le oud. Parallèlement, il s'inscrit au sein des musiques improvisées dans la continuité d'aînés tels Derek Bailey ou Keith Rowe, affranchissant l'instrument des notions traditionnelles de rythme et d'harmonie, usant de la guitare préparée. Au cours des années 1990, il rejoint Denis Colin et Les Arpenteurs, le grand orchestre Système Friche de Xavier Charles et Jacques Di Donato, ou co-fonde le quatuor de guitares « Misères et Cordes » avec Pascal Battus, Emmanuel Petit et Dominique Répécaud. Camel Zekri privilégie les petits ensembles d'improvisation libre, où la dimension expérimentale se nourrit d'un sens rituel de l'écoute, propice à la magie des textures. C'est grâce au Festival de l'eau en 1996 qu'il entreprend un premier métissage des cultures, avec la rencontre d'artistes européens et africains initiées le long du fleuve Niger : « Improvisation, tradition, leur point commun, c'est la spiritualité qui les entoure », dit-il. Camel Zekri revient alors vers le Diwan de Biskra (dont il a enregistré une cérémonie pour le label Ocora), en proposant à partir du répertoire traditionnel de nouveaux espaces de dialogue : sont invités des musiciens gnaouas, l'Algérienne Hasna El Becharia et le Marocain Mahmoud Gania, ou encore le chanteur basque Beñat Achiary. Il a poursuivi cette démarche avec Le Cercle, où se sont réunies musiques orientales (chant soufi), africaines (tambours, quarkabous...) et européennes (notamment le saxophone de Daunik Lazro et la guitare de Dominique Répécaud).
 
paru en 1999
 
14.00
 
en stock


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