Le journal révolutionnaire de l'artiste, musicien et écrivain pendant le Printemps arabe.
Les mouvements de protestation émergeant actuellement à travers le monde demandent de repenser les processus politiques autour de la notion de justice économique. Constituant un réseau de luttes à la fois dense et dispersé, ils révèlent une culture globale de l'espoir, de l'angoisse et de l'imagination.
L'artiste et écrivain Brandon LaBelle y apporte une contribution singulière par le biais d'un journal mêlant réflexions culturelles et souvenirs personnels,
principalement autour du Printemps arabe.
Rédigé entre février et juin 2011, ce « journal d'un égyptien imaginaire » prend appui sur les événements du monde pour
aborder les questions des divisions (tant symboliques que physiques) entre Orient et Occident, de l'impérialisme américain, des relations entre art et révolution, de la fonction de l'écriture, et des conditions de possibilité de l'éclosion d'une nouvelle subjectivité politique.
Diary of an Imaginary Egyptian est le second ouvrage à paraître dans la nouvelle collection
Doormats chez Errant Bodies Press, qui vise à déployer une subjectivité politique nouvelle au travers de perspectives créatrives sur ce que la politique peut être aujourd'hui. De l'évaluation critique des injustices économiques d'aujourd'hui, aux recherches et projets expérimentaux dans le domaine de la vie publique, la série rassemble écritures expérimentales, manifestes, textes poétiques, réflexions et commentaires de personnalités internationales, en réponse au besoin d'un discours contemporain toujours mouvant, multiple et diffus mais non moins concret.
Voir aussi
Final Vocabulary ;
Eyal Weizman : Critical Spatial Practice – The Roundabout Revolutions.
Brandon LaBelle est
musicien, artiste, écrivain, théoricien, commissaire d'exposition, enseignant et éditeur basé à Berlin. Son travail, basé sur l'
installation sonore, la performance, l'enregistrement, l'utilisation de sons recyclés et l'environnement dans lequel ils sont diffusés, nourrit une réflexion théorique sur les dimensions sociales de l'écoute et sur la manière dont le son, en de multiples variations, agit sur l'espace public. Il établit des connections entre différents médias en introduisant du vocabulaire vidéo, architectural ou sculptural dans un champ plus large de problématiques rhétoriques et spatiales.
Son intérêt pour les questions liées à l'« agentivité », la communauté, la culture pirate et la poésie se traduit par une série d'initiatives collaboratives et para-institutionnelles, parmi lesquelles
The Listening Biennial and Academy (2021-),
Communities in Movement (2019-),
The Living School (2014-16),
Oficina de Autonomia (2017),
The Imaginary Republic (2014-19),
Dirty Ear Forum (2013-),
Surface Tension (2003-2008) et
Beyond Music Sound Festival (1998-2002).
Il est le fondateur de
Errant Bodies Press, plate-forme éditoriale dédiée aux arts sonores, à la performance et à la poésie, à la recherche artistique et à la pensée politique contemporaine.
