Deuxième volume du panorama de l'univers des fanzines
do-it-yourself et de la presse alternative, des premiers magazines américains consacrés à la
science-fiction dans les années 1930 aux revues littéraires amateures, aux publications des avant-gardes artistiques et aux
perzines, en passant par les brûlots
punk et
anarchistes des années 1970-1980.
Bricolage Radical est aux fanzines ce que Canada Dry est à l'alcool… Ça a la couleur du zine, le goût du zine… mais ce n'est pas un zine. Ce « fanzine » est en réalité un essai sur les fanzines. Pas une histoire des fanzines, ni même une sociologie. Plutôt un panorama subjectif de l'univers des fanzines do-it-yourself que l'auteur côtoie depuis une trentaine d'années. Faisant suite à Bricolage radical, tome 1, paru en 2016 et présentant les conditions historiques de l'apparition des fanzines, ce deuxième volume comporte les chapitres 5 à 8, insistant ici sur la manufacture, les stratégies de détournement et l'ambivalence ironie/authenticité qui participent de l'originalité factuelle et textuelle de ces publications amatrices. Un chapitre autobiographique (« égozine ») replace également le projet éditorial dans son contexte réflexif.
Samuel Étienne (alias Seitoung) publie des fanzines depuis le milieu des années 1980. Essentiellement
musicaux dans les premières années, il a évolué vers fanzines littéraires, puis artistiques. A la fin des années 1990, il a créé les éditions
Mélanie Séteun puis cofondé la revue
Volume !, pensée au départ comme un fanzine de recherche universitaire sur les musiques populaires. Son rapport aux fanzines a récemment évolué vers une double pratique de recherche réflexive sur ce média amateur et de création artistique utilisant le fanzine comme un matériau plastique de base. En 2014, il a fondé les éditions
Strandflat, association qui publie des essais et des fanzines autour des pratiques artistiques
do-it-yourself. Il est enseignant-chercheur à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, Université PSL Paris.