Ce livre commence par un seul vers de poésie sur « Abdallāh - The Slain » (Abdallāh al Qateel), un poète qui a été tué par la dernière chose qu'il a vue : les colonnes du château en guise de palmiers. Le reste du livre est constitué de notes de bas de page sur chaque mot de ce vers et sur les œuvres de ce poète, qui n'existe qu'en marge du canon littéraire arabe. Le texte s'étend à une réflexion sur la monumentalité, les descriptions architecturales, la disparition des textes et des histoires, et les différentes façons dont une métaphore peut tuer son poète.
For so it happens that when the poets speak, objects appear closer to their own shadows. The poet's mouth fills up with horses and marble, and his verses start to shine like rivers. These rivers then turn back to flow through the very palace he is depicting. The poet's own words begin to weigh down on him, as though he were holding up a palace with his palms. Then he travels, and the palace is obliterated. Countries and nations change, and naught remains but what the poets had seen. Of what the poets had seen, naught remains but its image in anthologies. And when the libraries have been flooded or burned to the ground, nothing but the commentaries on those anthologies are left, and all that one finds in these commentaries is that which was appropriated and wrought a thousand times over.
Hussein Nassereddine est un artiste pluridisciplinaire qui vit et travaille entre Beyrouth et Paris. Son travail d'installation, d'écriture, de vidéo et de performance se base sur une pratique autour du langage qui construit des monuments fragiles – certains verbaux, certains sonores, certains tactiles – enracinés dans les histoires collectives et les ressources de la poésie, des ruines, de la construction et de la fabrication d'images.