Le quatrième album de Winter Family raconte beaucoup d'histoires : celle des musiciens eux-mêmes et de leurs proches, celles de vies à Jérusalem, à Paris ou en Lorraine ; celle des femmes, des « sorcières », des mythes conspirationnistes ; celle de l'Europe capitaliste et colonialiste ; celle de l'aveuglement et de la violence de la société israélienne et de l'endoctrinement de sa population ; celle de l'occupation de la Palestine ; celle du confinement éternel et d'un rat de laboratoire...
On y entend des couches d'orgues et harmoniums d'église, un vieux piano, des distorsions et des bruits blancs célestes, des sirènes – des bruits de bottes – des respirations pendant son sommeil – des grenades assourdissantes au checkpoint 56 à Hébron enregistrées par Xavier Klaine, les flows des flûtes de Saralei, des beats joués sur un Iphone et la voix de Ruth Rosenthal. On plonge dans toutes ces histoires contemporaines hantées par l'Histoire, avec l'effet d'un saut dans le vide, un état de dissociation ou un sentiment de libération.
Winter Family est un duo franco-israélien composé de Ruth Rosenthal et Xavier Klaine, résidant à Tel-Aviv. Leur musique singulière, sombre et dense, est décrite comme « Death Swing », « Weird Wave » ou « Funeral Pop ».
Ils ont publié plusieurs albums sur les labels
Sub Rosa, Alt. Vinyl et
Ici D'ailleurs. Ils jouent et enregistrent dans des clubs, des galeries, des musées et des églises à travers le monde depuis 2004 et créent des spectacles de théâtre documentaire au Centquatre à Paris et au Théâtre de Vidy-Lausanne.
