fermeture & interruption des expéditions du 23 décembre au 3 janvier (les commandes passées dans l'intervalle seront traitées en priorité dès notre retour) – merci pour votre patience et bonne fin d'année !
Ce catalogue documente et prolonge les deux expositions conçues par Hanns Lennart Wiesner, Im Garten der Blicke – Ein Dialog zwischen Körper und Sammlung (Dans le jardin des regards – Un dialogue entre le corps et la collection) au Kunsthaus NRW Kornelimünster et 250.000 Paintings chez Marta Herford.
Les deux projets abordent la question de la transparence des institutions artistiques, comme les musées ou les collections. À travers des structures le plus souvent invisibles, elles créent des frontières entre l'intérieur et l'extérieur et font ainsi partie d'un projet idéologique. Les éléments qui trouvent un chemin vers l'institution définissent simultanément ceux qui restent exclus. Cette dialectique de l'intérieur et de l'extérieur contenue dans les institutions se matérialise dans Im Garten der Blicke – Ein Dialog zwischen Körper und Sammlung sous la forme d'une scénographie, qui produit une frontière physique, mais partiellement perméable, et dans 250.000 Paintings sous la forme de la projection d'une collection d'artefacts exclus de l'institution sur la façade du musée, qui n'est visible que de l'extérieur. Les institutions artistiques font actuellement l'objet d'un examen minutieux, non seulement en ce qui concerne ce qu'elles possèdent, mais aussi pour savoir qui est autorisé à y accéder et qui ne l'est pas. Différents corps interagissent avec ces institutions, et différentes attentes s'affrontent quant à ce qu'est une institution artistique et à qui elle doit exactement s'adresser.
Quel rôle le corps humain du public joue-t-il dans la présentation de l'art, et quelles synergies se produisent lorsque des œuvres de collection sont mises en dialogue avec des œuvres contemporaines issues de différentes disciplines artistiques ? Comment une collection d'art d'aujourd'hui peut-elle être considérée non seulement d'un point de vue historicisant, mais aussi en termes de pertinence de ses éléments individuels ? Comment les conditions spatiales, la procédure et la dramaturgie de la réception de l'art influencent-elles les affects du public ?
À une époque où le corps humain de l'autre est perçu comme potentiellement dangereux et où le nôtre est partiellement isolé, il est d'autant plus important de comprendre notre corps non pas comme une simple enveloppe fonctionnelle, mais comme un portail vers le monde. La présence du corps humain n'est pas seulement un risque épidémiologique, mais aussi un acte politique, et elle favorise une perception de l'art qui n'est pas exclusivement visuelle ou auditive.
