L'exposition temporaire, fer de lance des lieux d'art au XXIe siècle, se voit servir les transformations d'un monde sans socle. À l'heure d'une montée des expositions immersives et lieux instagrammables, comment peut-elle être pensée comme un bien commun agissant ? Être par son usage, son agentivité, vecteur de valeurs par lesquelles repenser le monde ? Pourquoi « faire » exposition aujourd'hui ? Quels nouveaux modèles soustractifs peut-elle proposer ?
Prenant appui sur une sélection de réalisations construites sur l'expérience plus que l'objet, sur la pédagogie plus que de l'expotainement, cet essai envisage l'exposition comme lieu d'encouragement, appareil d'une nécessaire soutenabilité sociale.
Agnès Violeau (née en 1976, vit et travaille à Paris) est curatrice et critique d'art. Ses recherches portent sur l'exposition comme surface d'émancipation. Membre de l'ICOM et de l'IKT, elle a notamment été commissaire de :
Fais- moi une place (une exposition de seconde main), ENSP Arles, 2023 ;
Figures de cire (2020, MAC Lyon) ;
Le langage est une peau (2021, Frac Lorraine, Metz) ;
Novlangue_ (2018-2019, Programmation satellite 11,
Jeu de Paume, Paris,
CAPC, Bordeaux, Museo Amparo, Mexico) ;
Process Terminus (2019, Biennale de Venise, projet finaliste du Pavillon Roumain avec Sandwich, Bucarest) ;
Verbo (2016, Vermelho, São Paulo) ;
Des choses en moins, des choses en plus (2014,
Palais de Tokyo, Paris) ;
Materializing the Social (2013, WIELS, Bruxelles) ;
Fictions (2007-2011, Fondation Pernod Ricard, Paris), etc.
Elle codirige depuis 2004 la revue d'art et littérature
j'aime beaucoup ce que vous faites avec Christian Alandete.
