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Une présentation complète du vaste projet cinématographique de l'artiste et réalisateur italien autour du « Printemps arabe ».
بيت Bayt (« maison » en arabe) est le titre d'une trilogie cinématographique de Mario Rizzi qui étudie les effets sociaux des protestations, soulèvements et rébellions armées qui sont entrés dans la mémoire collective occidentale sous le nom de printemps arabes. L'artiste se concentre sur des histoires de vie personnelles qui ont tendance à être effacées par des récits historiques simplistes et trop souvent orientalistes, témoignant ainsi de la complexité de questions telles que l'identité féminine dans le monde arabe, les notions de foyer et de déracinement, les tensions entre innovation et conservation qui animent la Méditerranée.
Le travail de Mario Rizzi découle de sa proximité avec les personnes et les lieux qui constituent ses sujets, ainsi que de sa perspective critique sur le contexte géopolitique arabe. L'ouvrage examine de manière critique les questions politiques et artistiques qui émergent de son œuvre, sur la base de la rétrospective éponyme organisée par Cristiana Perrella pour le Centro per l'arte contemporanea Luigi Pecci à Prato.
Avec un entretien de Cristiana Perrella avec Mario Rizzi, des essais critiques de Hamid Dabashi, Stephanie Bailey, Isin Önol et Simone Frangi, et d'autres documents.
Mario Rizzi (né en 1962 à Barletta, Italie) est un artiste et cinéaste italien basé à Berlin. Ses films s'intéressent aux notions de frontière, notamment en relation avec les questions d'identité et d'appartenance, et traitent de la vie des marginaux sociaux, en se concentrant sur les mémoires collectives et les histoires individuelles, souvent oubliées ou non racontées. Depuis les années 2000, ses films et photographies sont principalement axés sur le Moyen-Orient et sur le thème de la migration.
Les œuvres de Rizzi ont été présentées dans des institutions artistiques et des festivals de cinéma, parmi lesquels : Berlinische Galerie, Berlin (2022) ; 1ère Biennale d'Helsinki (2021) ; Badischer Kunstverein, Karlsruhe (2016) ; MAXXI Museum, Rome (2015) ; MoMA PS1, New York (2014) ; MAK, Wien et Kunstverein Hannover (2013) ; Van Abbemuseum, Eindhoven (2008) ; 6e Biennale de Taipei (2008) ; Tate Modern, Londres (2007) ; 9e Biennale d'Istanbul (2005) ; MART, Rovereto (2004) ; 14e Biennale de Sydney (2004). En 2012, Rizzi a remporté le prix du programme de production de la Sharjah Art Foundation, en 2005 le prix du meilleur artiste à la 7e Biennale de Sharjah, en 2004 le prix Mulliqi au Kosovo. Ses films ont été sélectionnés pour la compétition officielle du Festival du film de Berlin (2008 et 2013), pour le Festival international du film d'Ankara (2015 et 2016) et le Festival international du film de Dubaï en 2013. En 2016, il a été membre du jury du 4e Festival international du film de Duhok, au Kurdistan irakien, et du 27e Festival international du film d'Ankara, en Turquie. Ses œuvres figurent dans de prestigieuses collections publiques, notamment au Musée d'art moderne de New York, au Musée MAXXI de Rome, à la Sharjah Art Foundation, au Van Abbemuseum d'Eindhoven, au Musée d'art d'Helsinki et à la Maison européenne de la photographie de Paris. En 2021, son travail a fait l'objet d'une thèse de doctorat d'Angelica Zucconi.
