les presses du réel

Proféractions !Poésie en action à Paris (1946-1969)

sommaire
INTRODUCTION
I. Un événement inaugural : « gadji beri bimba » au Cabaret Voltaire
II. La poésie-performance à Paris entre 1946 et 1969
III. Délimitation du champ et choix terminologiques


PREMIÈRE PARTIE. LE THÉÂTRE D'UN « SOUFFLEUR DE VERRE ». LA RECHERCHE DU DERNIER ARTAUD

AVANT-PROPOS
I. Ouverture
II. Les années 1940 : un théâtre de la cruauté centré sur l'oralité


CHAPITRE I. UN THÉÂTRE À HUIS CLOS
I. Pour un témoignage acté
1. Les lettres de Rodez : à la recherche d'un public
2. La parole d'un rescapé
3. Reconnaissance et censure
4. L'oralité comme lieu d'opération
II. Suppôts et Suppliciations : une œuvre factuelle et performative
1. Un dispositif dramaturgique
2. Chantonnements, reniflements, exorcismes, tournoiements, battements
3. Le souffle
4. La recherche d'un nouveau langage
5. Un recueil « théâtral » qui hait le théâtre

CHAPITRE II. LES ACTIONS PUBLIQUES
I. La séance au Théâtre Sarah-Bernhardt
1. Une soirée en hommage à Artaud
2. Le discours de Breton
3. « Le théâtre est une lecture à haute voix » : l'interprétation de Colette Thomas
II. Deux enregistrements pour le Club d'Essai de la Radio : « Les malades et les médecins » et « Aliénation et magie noire »
III. La (non-)conférence du Vieux-Colombier
IV. Deux séances de lecture à haute voix à la Galerie Pierre

1. Le déroulement des deux soirées
2. Les textes lus
V. « Pour en finir avec le jugement de dieu »
1. Un « avis de messe »
2. Une pièce censurée « parce qu'on a eu peur que [la] poésie ne sorte des livres et ne renverse la réalité… »
3. Caractéristiques d'une émission radiophonique
VI. « La voix peut remuer un monde. Un monde vrai »

CHAPITRE III. UN « CRI-CHARNIÈRE »
I. Du « théâtre vrai » à la « poésie-performance »
II. Artaud et la nouvelle génération d'artistes à Paris

1. La rencontre avec Artaud, « symbole du combat lyrique pour la liberté »
2. Sources d'inspiration
III. Artaud aux États-Unis
IV. Retour à Paris


DEUXIÈME PARTIE. LE LETTRISME, UNE AVANT-GARDE DE L'ORALITÉ

AVANT-PROPOS

CHAPITRE I. « UTOPIES LETTRIQUES » : À LA RECHERCHE D'UNE EXPRESSION DIRECTE ?
I. Conjuration lettriste au Vieux-Colombier : « Dada est mort, le lettrisme a pris sa place ! »
II. La Dictature lettriste

1. Un premier numéro, un premier massacre
2. Les lettristes, aèdes modernes
3. La voix et la lettre
III. Une nouvelle poésie et une nouvelle musique
1. Pour une nouvelle phase de création
2. Briser le mot pour arriver à la lettre
3. Le lettrisme, un art du son
4. Composition orale, transcription et lecture à haute voix
5. L'influence de l'ésotérisme et de la kabbale
IV. Le lettrisme est-il un plagiat ?
1. Hausmann, Schwitters et Iliazd contre Isou
2. « From Jabberwocky to Lettrism » d'Eugène Jolas
3. Le rôle du lettrisme dans l'après-guerre

CHAPITRE II. L'IRRUPTION DES LETTRISTES À SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS
I. « Je suis ce que je tenais à être : un danger public » : Gabriel Pomerand et ses conférences sur rien
II. L'arrivée des autres lettristes
III. Irruptions et improvisations

1. Les improvisations dans la rue, les irruptions dans les cercles littéraires
2. Les interventions au Tabou
3. « Op tic tic op op tic tic op » : l'influence du jazz
IV. L'organisation de récitals : tension entre événement intempestif et événement organisé
V. Le numéro 1 de la revue Ur

1. Des « tentatives neuves, autour d'un centre neuf »
2. « Désordre du jour » de François Dufrêne
3. « Introduction à Wolman » de Gil J Wolman
VI. Le Soulèvement de la Jeunesse
VII. Pour un engagement physique


CHAPITRE III. LE CINÉMA ET SON DOUBLE TRAITÉ DE BAVE ET D'ÉTERNITÉ : ENTRE DÉAMBULATION ET IRRUPTION
I. Introduction au cinéma lettriste
1. Émanciper le spectateur
2. Le cinéma et son double
II. Traité de bave et d'éternité : introduction au premier film lettriste
1. Projection au Festival de Cannes et à Saint-Germain-des-Prés
2. Un film-manifeste et un film-préface
III. Flânerie lettriste à Saint-Germain-des-Prés
1. « Une simple promenade »
2. Le dispositif de la discrépance pour faire du spectateur un flâneur
3. Espace imaginaire et langage nouveau pour une révolution invisible
4. Détour par Amos, un film « hypergraphique »
IV. Le récital lettriste
1. Performance et invisibilité : la mise en et hors scène d'une jeunesse externe
2. « Marche » et « J'interroge et j'invective, à la mémoire d'Antonin Artaud » de François Dufrêne
V. Expériences sonores et technologies du son
1. « Je veux plaquer sur une pellicule une phrase hurlante » à projeter « dans l'obscurité de la salle »
2. Est-ce de la radio ?
3. Problèmes techniques et invention : pour une « éternité concrète »
VI. « Une carte intégrale où toutes les sorties seraient indiquées »

CHAPITRE IV. LE CINÉMA ET SON DOUBLE (IIE PARTIE) DE L'ÉCRAN À LA PERFORMANCE
I. Le film est déjà commencé ? de Maurice Lemaître
1. Un cinéma d'intervention lettriste
2. Le « syncinéma »
3. Un cinéma qui se fait théâtre, ou la mise en scène des irruptions lettristes
4. Des spectateurs professionnels pour « éduquer » le public
5. La bande son
6. « Appel à la révolte » et « 41° 5/10 »
7. Bande à l'envers et le « Manifeste pour un soulèvement de la jeunesse »
8. La salle et les flics
II. L'Anticoncept de Gil J Wolman
1. Un cinéma qui touche le cortex nerveux du spectateur
2. Le texte : séparation et errance
3. Une voix « anticonceptuelle » et omniprésente
4. Le poème lettriste, les changements de vitesse et la régurgitation finale des mégapneumes
5. « Ce film est dédié à l'acteur inconnu »
III. Hurlements en faveur de Sade de Guy Debord
1. La première version du scénario
2. Le film réalisé : « Des yeux fermés sur l'excès du désastre »
3. Le spectacle est dans la salle
IV. Tambours du jugement premier de François Dufrêne
1. Une course en avant contre les langues mortes
2. Un film-récital

CHAPITRE V. JEUNESSE, ITIN-ERRANCE, VOCALISATION
I. « Les écrans sont des miroirs qui pétrifient les aventuriers »
II. Itin-errance
III. Proféraction lettriste
IV. Lettrisme et technologie du son

1. Usages et fonctions de la technologie du son dans le cinéma lettriste
2. L' « Esthétique du cinéma » d'Isidore Isou
V. Fumisteries

TROISIÈME PARTIE. POUR UNE « POÉSIE OUVERTE » (1953-1969)

AVANT-PROPOS
I. Liberté de parole ? Retour au Vieux-Colombier
II. Expérimentations poétiques dans le monde

1. La poésie concrète
2. La poésie visuelle
3. La poésie sonore
III. Paris : des poésies « hors du livre hors du spectacle hors de l'objet »
IV. L'ouverture internationale
V. Guerre d'Algérie et société du spectacle


CHAPITRE I. RUPTURES ET RÉÉLABORATIONS
I. Le lettrisme dans les années 1950
1. Poursuite d'une stratégie de scandale et entrée dans une période de légitimation
2. Deux publications lettristes historiques pour le développement de la poésie-performance
3. Le lettrisme, une ligne de partage
II. L'Internationale lettriste : pour une radicalisation poétique et politique
III. Le demi-tour gauche de François Dufrêne

1. Le manifeste de 1953 : « Fausse route. Demi-tour gauche pour un cri automatique »
2. Le n° 2 de la revue Grâmmes
3. La revendication du magnétophone et le parrainage d'Artaud
4. Continuité avec le lettrisme : « Tombeau de Pierre Larousse »
5. Un réseau en dehors du lettrisme
IV. Henri Chopin : de l'orbite lettriste à la poésie sonore
V. Déplacements

1. Vers la fin des avant-gardes
2. Césure, laboratoire, reprise

CHAPITRE II. TECHNOLOGIE DU SON ET POÉSIE SONORE
I. Poésie et magnétophone : une influence musicale et un héritage littéraire
II. Dufrêne : pour une écriture vocale automatique
1. « Pragmatique du crirythme »
2. La réalisation des crirythmes
III. Le magnétophone, outil de guérilla
1. Le « Mode d'emploi du détournement »
2. Le cut-up et le déconditionnement de l'écoute
a. La découverte du cut-up et les Machine Poems de Brion Gysin
b. « la génération invisible » de William S. Burroughs
3. La notion de bricolage
IV. Henri Chopin et l'invention de la voix
1. « Au commencement était le corps »
2. Le rôle du magnétophone et du microphone
3. La réalisation des audio-poèmes
4. Pour une oralité augmentée
V. Heidsieck : écoute et mise en forme du quotidien
1. Le magnétophone pour réaliser des « photographies sonores »
2. L'exemple du poème-partition « J »
VI. Pour une « sensorialité excentrique »

CHAPITRE III. RÉSEAUX POÉTIQUES : RENCONTRES, SOIRÉES ET FESTIVALS
I. 1958-1968 : une décennie à l'enseigne de la poésie-performance
II. La Beat Generation à Paris

1. La rencontre de Lebel avec les Américains de la rue Gît-le-Cœur
2. La posture du poète beat : souffle et vocalisation
3. « Howl » à la Six Gallery : un événement emblématique
4. Confluences, bifurcations
III. Lebel : à la recherche d'une poésie comme expérience d'insoumission
1. Exorcismes : L'Anti-procès et Pour conjurer l'esprit de catastrophe
2. « Poésie directe » : vers une définition élargie
IV. Tardieu et Polieri : vers une poésie comme genre scénique
1. « Les formes sonores de la poésie »
2. « Anthologie de la poésie phonétique »
3. « Poésie d'aujourd'hui »
V. Heidsieck : « pour un poème debout »
VI. Le Domaine poétique

1. Une première soirée dans la cave de la Librairie-galerie du Fleuve
2. Le Domaine poétique à l'American Center
a. L'American Students' and Artists' Center
b. La semaine Fluxus et la soirée de clôture par le Domaine poétique du point de vue d'Heidsieck
c. Deuxième événement du Domaine poétique à l'American Center
d. Le manifeste « Poésie ouverte »
3. Les « états généraux » de la Poésie ouverte au musée d'Art moderne
VII. Henri Chopin : l'institution de la poésie sonore
1. Cinquième Saison : de l'École de Rochefort à la « poésie objective»
2. Les réseaux et les collaborations de Chopin
3. Ou : une revue avec disque
4. Pour un « théâtre physique et sensoriel »
VIII. Les clivages de Mai

CHAPITRE IV. LE POÈTE-PERFORMER : POUR UN JEU NON-ACTORIAL
I. Notes Convergentes : vers une théorie de l'art du poète-performer
1. Pour une poésie « garde-fou », « électro-choc », « anti-somnifère »
2. Le poète-performer est un « funambule »
II. Emplois et fonctions de la voix chez les poètes-performers
1. Heidsieck : entre « voix du corps » et « voix du texte »
2. Poésies sonores au plus près de la « voix du corps »
III. Le rapport au texte : les exemples de Bernard Heidsieck et de Gherasim Luca
IV. Croquis du poète-performer


OUVERTURE SANS FIN

BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
I. Sources
1. Fonds d'archives
2. Archives privées
3. Entretiens
4. Émissions radiophoniques (Fonds INA)
5. Émissions télévisées (Fonds INA)
6. Textes des auteurs, témoignages
7. Discographie
8. Filmographie
II. Ouvrages historiques, critiques et théoriques
III. Catalogues
IV. Sitographie


INDEX
REMERCIEMENTS


 haut de page